En août 2014, un accident pendant une course de voitures organisée à Laas-Tillac près de Mirande dans le Gers a coûté la vie à trois personnes. Quatre ans plus tard, les familles cherchent toujours des réponses et espèrent en trouver suite à des mises en examen prononcées fin janvier 2019.
"4 ans, c'est long. Mais la roue commence enfin à tourner."Virginie Marchand est la fille de Josette Baldran, commissaire de course bénévole et une des trois personnes décédées lorsqu'une voiture a fait une sortie de route pendant la course de côte de Laas-Tillac en août 2014. Cela fait plus de quatre ans qu'elle cherche des réponses sur les circonstances du drame qui a coûté la vie à sa mère.
C'est un long processus : "On a bataillé pendant des années, mais on n'a eu que des rejets," explique Virginie Marchand, évoquant les nombreux refus d'acte de différents juges d'instruction. Ces actes demandaient la mise en examen du pilote de la voiture, mais aussi - et surtout - des organisateurs de la course.
"Il y a eu des gros manquements à la sécurité," souligne Mme Marchand. D'après elle, le temps d'écart entre le départ des différentes voitures n'aurait pas été respecté : 30 secondes au lieu de la minute préconisée. La disposition des bottes de foin sur le parcours poserait, selon elle, aussi question.
Des mises en examen prononcées
Ce n'est qu'à la fin du mois de janvier 2019 que le parquet annonce la mise en examen du président de l’association Cama, organisatrice de la compétition, du directeur de la course et du pilote. Une victoire pour Me Pierre-Jean Lagaillarde, avocat représentant une partie des partis civils."Ca fait 4 ans et demi qu'on bataille pour ça, contre 5 juges d'instruction différents," affirme-t-il. "Mes clients n'en pouvaient plus des obstructions systématiques à nos demandes... là, ça va pouvoir enfin avancer !"
Une bataille judiciare loin d'être terminée... A l'inverse, pour Virginie Marchand "ça vient tout juste de commencer."