L'Eglise aussi est touchée de plein fouet par la pandémie. Les dons sont en forte baisse. Du coup certains diocèses font face à des situations financières compliquées. Comme celui d'Auch, où il manque 275.000 euros. Il en appelle à la générosité de la population.
C’est un véritable appel au secours que lance le diocèse d'Auch. Car la crise de la Covid-19 lui a fait mal. Notamment au portefeuille. Il manque 275.000 euros dans les caisses de cette institution catholique gersoise. Les mesures sanitaires drastiques imposées aux lieux de culte ont vidé les églises. Ce qui a eu pour conséquence de priver les diocèses des dons “liturgiques” des croyants, dons qui représentent un peu plus de 50% des ressources courantes du diocèse (hors legs). Qu’il s’agisse de la quête pendant les messes, ou des sommes versées lors des cérémonies de baptême, de mariage ou des funérailles.
Inquiétude pour les salariés du diocèse
“On cumule” explique Hubert de Scorraille, l’économe diocésain du Gers. “Il y a d’abord l’effet Covid. Mais il y a aussi une population vieillissante. Ce sont les personnes âgées qui donnent. Quand elles disparaissent, elles ne sont pas remplacées par des jeunes qui eux donnent moins”. Chaque année, le nombre de donateurs baisse ainsi de 8 à 9%.
Cela pourrait aussi avoir des conséquences sur le fonctionnement du diocèse d’Auch qui salarie 26 personnes, entre temps pleins et temps partiels. “Si nous n’arrivons pas à redresser la barre, certains départs ne seront sans doute pas remplacés” craint Hubert de Scorraille.
Appel aux dons sur internet
Pour répondre à ces difficultés financières, le diocèse d’Auch lance un appel aux dons sur internet. Il s’appuie sur la campagne nationale annuelle lancée par la Conférence des Evêques de France, “Denier de l’Eglise”.
En attendant, il faut garantir les traitements des prêtres du diocèse. Il y en a 80 au total, dont 26 en activité. “On va devoir piocher ailleurs” souligne l’économe diocésain du Gers. Notamment dans les budgets dédiés normalement à la réfection des salles paroissiales.
En espérant aussi que l'assouplissement de la jauge dans les lieux de culte annoncé début décembre par le Ministère de l'Intérieur, permette de remplir de nouveau les églises françaises.