Le procès du trafic de vin du Madiran a eu lieu ce jeudi 13 octobre au tribunal de Auch. 55.000 bouteilles avaient été dérobées entre 2014 et 2015, pour un préjudice total d'environ un million d'euros.
Ils étaient treize prévenus convoqués au tribunal de Auch ce jeudi 13 octobre dans le cadre du procès des vols de vin du Madiran : cinq voleurs et huit receleurs présumés.
"L'argent appelait l'argent"
L’homme suspecté d’être le voleur principal était un travailleur du domaine, employé au service expéditions depuis 2013. Il est accusé d’avoir organisé un trafic de bouteilles entre 2014 et 2015, avant d’être arrêté le 10 avril 2015.
"C’était un engrenage, l’argent appelait l’argent, avance François Roujou de Boubée, son avocat. C’était de l’argent facile en réalité."
Un entrepôt peu sécurisé
A l’époque, le vaste entrepôt où étaient stockés les précieux flacons n’était que très peu sécurisé selon Me Roujou de Boubée.
Il n’y avait pas de vidéosurveillance, pas de vigile. S’il y avait eu des dispositifs, il n’y aurait jamais eu ces vols-là. Je ne justifie pas le vol, mais c’était tellement facile qu’on s’est engouffré dans la brèche. Il suffisait de se servir en réalité.
François Roujou de Boubée, avocat du voleur principal présumé
55.000 bouteilles dérobées et revendues
Au total, 55.000 bouteilles auraient été dérobées puis revendues à une fraction de leur prix réel à des restaurateurs et patrons de bar. Mais Alain Peyrouzet, avocat de l’un des receleurs présumés, l’affirme : son client ignorait que les cartons de vin qu’il a achetés étaient volés.
Il a acheté quelques cartons de bouteilles pour son usage personnel. Il ne savait pas exactement ce que c’était. Quand il a ouvert les cartons, il a fait des recherches sur internet pour voir ce que c’était exactement comme vin. Et là il s’est aperçu qu’il s’agissait d’une origine frauduleuse.
Alain Peyrouzet, avocat d'un receleur présumé
Jugement attendu le 8 décembre prochain
Un an de prison ferme a été requis à l’encontre du couple accusé d’avoir organisé le trafic, et 6 mois d’emprisonnement pour les deux receleurs principaux présumés. Le jugement sera rendu le 8 décembre prochain.