C'est ce 27 juin, le 25ème anniversaire d'un terrible accident de chantier qui a entrainé la mort par asphyxie de 20 personnes dans les thermes de Barbotan, une station de la Chaîne du Soleil dans le Gers.
La chaleur était intense, le goudron brulant tombant du toit sur des faux-plafonds dégageait des vapeurs toxiques, tous les curistes n'ont pu fuir, vingt d'entre eux sont morts dans les couloirs de la station thermale.
Une banale faute de chantier
Ce matin là, des ouvriers achèvent des travaux d'étanchéité sur une terrasse. Un seau de goudron brulant est accidentellement renversé. La matière en fusion s'infiltre par quelques trous, descend dans les cloisons et entre en combustion avec des produits isolants. La fumée envahit bientôt les couloirs, des vapeurs extrèmement toxiques, mortelles.
Les curistes coincés dans des locaux envahis par les gaz
Les curistes affolés essaient de fuir l'établissement encombré par des travaux intérieurs. Une trentaine d'entre eux parvient à trouver la sortie, la plupart en peignoir, pieds nus, mais une vingtaine des ces curistes, agés pour la plupart, n'en sortiront pas vivants.
Les pompiers prévenus sont impuissants
Les pompiers arrivent rapidement sur les lieux alertés par l'un d'entre eux de garde sur la tour de guet surveillant la forêt des landes. La fumée est partout, les couloirs sont encombrés, ce n'est pas l'incendie qui aura des conséquences mortelles mais les gaz.
Un acte d'héroïsme
Quand ils parviennent à entrer, les sauveteurs ne trouveront que des cadavres, dix neuf curistes et une employée courageuse qui, après être sortie, est revenue dans les couloirs pour porter secours aux victimes. On retrouvera son corps accroché au bras d'une curiste qu'elle tentait de trainer vers la sortie.
Une autre curiste, intoxiquée, décèdera deux ans plus tard. Cette nouvelle mort portera le bilan macabre à 21 victimes.
A qui la faute ?
Immédiatement, une enquête est diligentée. Les divers enquêteurs seront stupéfaits de leurs découvertes: maladresses à répétition, aucune précaution pour protéger les curistes pendant les travaux, malfaçons.
Treize personnes seront déférées devant les tribunaux. Le procès fleuve aura lieu à Toulouse en 1996. Dix des prévenus seront condamnés
Vidéo: le récit de l'accident, Odile Debacker