On en sait peu sur les réelles causes du décès de 5 résidents de l'Ehpad de Lherm, en Haute-Garonne, dans la nuit de dimanche à lundi. Si les analyses bactériologiques sont en cours, les autopsies sont terminées, et les corps des victimes vont être rendus aux familles.
Après les cinq décès survenus à l'Ehpad de Lherm, dans la nuit du dimanche 31 mars au lundi 1er avril, les doutes planent toujours sur les causes du décès des victimes, vraisemblablement décédées des suites d'une intoxication alimentaire.
Les autopsies ont eu lieu en début de semaine et sont terminées. Les familles des quatre femmes de 72 à 95 ans et de l'homme de 93 ans victimes du drame ont été reçues par le procureur de la République, mercredi dans la soirée. Les familles peuvent désormais récupérer les corps des victimes pour les enterrer, mais celles qui souhaiteraient incinérer leur défunt doivent encore attendre la fin de tests complémentaires.
"On ne nous a pas donné d’éléments concernant l’enquête" résume Alain Lapeyre, le fils d'une des victimes, Antoinette, âgée de 93 ans. Le procureur donnera une conférence de presse à 16 heures, ce jeudi.
Les analyses toujours en cours
Le Parquet a ouvert une enquête pour "homicides involontaires et blessures involontaires". Les analyses bactériologiques des "repas témoins", mais aussi des cuisines et des chambres, sont toujours en cours. Les résultats ne sont pas attendus avant quelques jours, voire semaines.Des plaintes déposées
Selon Alain Lapeyre, cette rencontre entre proches de victimes leur a permis de se rapprocher. "Nous allons attendre les résultats de l'enquête, nous restons en contact pour éventuellement aller plus loin et agir ensemble, mener une action commune.""Nous ressortons de cette réunion confiants en l'équipe qui gère l'enquête", témoigne Emmanuel, également de la famille de l'une des victimes. "Nous allons chercher un avocat", a-t-il prévenu. Au moins sept familles de victimes ont porté plainte, d'après le parquet.
Sur les 82 résidents de la maison de retraite, 22 ont été affectés par l'intoxication alimentaire présumée. Mardi encore, 12 personnes restaient sous surveillance médicale au CHU de Rangueil, "sans que leur pronostic vital ne soit engagé", selon le parquet.
La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, s'est rendue au chevet des malades, mardi 2 avril. “Nous tirerons les conséquences de ce que nous allons apprendre de l'enquête”, avait-elle déclaré.
Concernant l'origine du dernier repas, certaines familles ont déclaré, lundi 1er avril, que des repas venant de l'extérieur auraient été livrés. Le groupe Korian, propriétaire depuis peu de l'Ehpad, dément catégoriquement cette information.
"Tous les plats servis aux résidents de la Chêneraie sont cuisinés sur place par le chef cuisinier et son équipe, salariés de l’établissement, à partir de denrées livrées par des fournisseurs locaux", avait insisté le groupe.