Les circonstances du décès de l'ouvrier agricole Brice Louge ne sont toujours pas éclaircies. Disparu dans la nuit du 19 au 20 février à Labarthe-Rivière en Haute-Garonne, son corps a été retrouvé dans un canal le 2 août dernier. Accident de la route ? Suicide ? Ou acte criminel ? Rien n'est établi même si de premiers éléments se précisent.
L'instruction se poursuit et pour le moment aucune piste n'est écartée. La mort de l'ouvrier agricole Brice Louge reste encore un mystère. Mais depuis la découverte de son corps dans le canal du Camon à Labarthe-Rivière (Haute-Garonne) le 2 août dernier, de premiers éléments se précisent.
Aucune trace de blessure par balle, ni marque de coups ou de strangulation
Brice Louge, porté disparu depuis la nuit du 19 au 20 février dernier, (nuit où il a été surpris dans le lit de sa patronne par le fils de cette dernière), a été découvert à 5 mètres de profondeur à l'arrière de son véhicule Clio le 2 août dernier. 6 mois après sa disparition donc.
Son portable, sa carte grise, plusieurs couteaux dont il se servait et son fusil de chasse ont été retrouvés dans le véhicule immergé. Selon nos confrères du Parisien ce jeudi 11 août, " les premiers éléments de l'autopsie n'ont révélé aucune trace de blessure par balle, ni de fracture, ni marque de coups ou de strangulation ". Des constations qui tendraient à écarter l'hypothèse criminelle mais qui ne conviennent pas aux avocats des parents de Brice Louge.
Ne privilégier aucune piste
Depuis le départ, on sent bien que l'enquête s'oriente vers un suicide. Cette hypothèse apparaît souvent en premier, or pour le moment rien ne la certifie. Ce que l'on dit c'est qu'il ne faut privilégier aucune piste. Cette enquête est trop grave pour négliger une piste. Les parents de Brice Louge veulent savoir la vérité sur les circonstances du décès de leur fils après des mois d'attente et de souffrance.
Me Camille Lauga, avocate de la famille de Brice Louge
Les résultats de l'autopsie du corps sont aussi très attendus par les enquêteurs et la famille. Des analyses toxicologiques sont en cours, tout comme la recherche de diatomées, des micro algues dont la présence attesteraient d'une mort par noyade.
Plusieurs traces ADN relevées sur le véhicule
" Mais il n'y a pas que les résultats de l'autopsie qui seront importants, tous les résultats des expertises menées sur la Clio. Relevés et identification de traces ADN, sur la carrosserie du véhicule pour savoir comment il s'est retrouvé dans le canal et quel est l'origine du choc sur la carrosserie. Ceci sera aussi déterminant pour l'enquête " , poursuit Me Joris Morer, l'autre avocat de la famille de Brice Louge.
Plusieurs traces ADN ont en effet été mises en évidence sur les poignées du véhicule et dans le coffre. Elles seront comparées à celle de son propriétaire et à tous ceux impliqués dans cette affaire, dont la maîtresse de Brice, le fils de cette dernière et son compagnon qui a été alerté le soir de la découverte de la liaison adultérine, le 19 février donc, la nuit où Brice disparaît.
Les feux du véhicule étaient-ils éteints ?
Mais toujours selon le Parisien " plusieurs indices orienteraient le scénario vers une propulsion volontaire de la voiture dans le canal. Enfin les commandes des feux du véhicule ont été retrouvées en position éteintes. Si c'était confirmé par l'expert désigné par le juge, cet élément affaiblirait la thèse de l'accident de la route. "
Dans ce contexte, la possibilité d'un suicide émerge comme l'hypothèse la plus crédible pour les enquêteurs. Mais là aussi, les avocats de la famille de Brice Louge émettent des réserves. Notamment sur le lieu de la découverte du corps, situé tout près de la ferme où travaillait Brice, là où il a été surpris avec sa patronne devenue sa maîtresse et expulsé vers 1h du matin la nuit de sa disparition.
Un canal qui avait déjà été fouillé il y a 6 mois
Ce canal, à quelques kilomètres de la ferme, a été le premier endroit fouillé par les enquêteurs. Des plongeurs l'ont même sondé en février dernier sans rien trouver. Nous avons aussi appris que des personnes s'étaient rendues sur ce site pour chercher Brice juste après sa disparition. Ils n'avaient remarqué aucune trace de pneu sur le sol qui était pourtant détrempé ces jours-là. Il aura fallu attendre 6 mois et un sonar ultra perfectionné pour repérer le véhicule à 5 mètres de profondeur, tous ces éléments nous intrigue. On attend les résultats de toutes les expertises mais le mobile criminel n’est pas à exclure.
Me Joris Morer, avocat de la famille de Brice Louge
L'attente de la vérité est insupportable
Là aussi les rapports d'expertise sont très attendus, pour permettre, peut-être, d'évaluer le temps du véhicule passé dans l'eau. En effet, Brice a-t-il eu un geste fatal après la découverte de sa relation clandestine et s'est jeté dans le canal ? A-t-il été victime d'un accident ou d'un acte criminel ? L'expertise de son téléphone pourra aussi apporter quelques éclairages mais aucun message écrit n'a été retrouvé.
"Les parents de Brice restent déterminés à connaître les circonstances du décès de leur fils. Mais pour eux, l'attente de la vérité est insupportable. Les investigations menées devraient permettre de répondre à de multiples interrogations persistantes", concluent Me Joris Morer et Me Camille Lauga avocats de la famille de Brice Louge.