La justice annule le plan social qui frappe la tuilerie de Blajan, en Haute-Garonnne, depuis le printemps 2013. Le tribunal de grande instance de Toulouse demande au groupe Imerys des précisions sur la revitalisation du site.
C'est une victoire certaine pour les salariés de la tuilerie de Blajan qui se battent depuis de longs mois pour le maintien de leur usine.
Jeudi, le tribunal de grande instance de Toulouse a prononcé la nullité du plan social présenté par le groupe Imerys, propriétaire de cette tuilerie historique, plan social dont l'objectif est la fermeture pure et simple du site.
Le tribunal demande au groupe de minéraux industriels d'apporter des informations complémentaires sur son projet de revitalisation du site.
C'est la seconde fois qu'Imerys se voit empêché de mener à bien son plan. En 2012 déjà, le groupe, invoquant une surcapacité de production de tuiles canal, avait présenté un projet de fermeture de Blajan mais devant le tollé général, et des élus en particulier, il avait été contraint de retirer son plan. En effet, Imerys avait fait, peu de temps avant, l'acquisition d'une carrière d'argile à Blajan et obtenu le permis d'exploiter au motif de pérenniser le site de Blajan. Son retrait avait donc été vécu comme une trahison.
Mais au printemps 2013, Imerys a présenté un nouveau plan de fermeture, accompagné de mesures de reclassements au sein du groupe, de départs en pré-retraite et de reclassements externes. C'est donc un nouveau camouflet pour la direction qui juge la décision judiciaire "incompréhensible".
L'usine de Blajan compte aujourd'hui 25 salariés. Le groupe Imerys quant à lui en compte plus de 16 000, avec 253 sites dans 50 pays.