La récolte du tabac commence en Haute-Garonne. Rencontre avec l'unique producteur de tabac du département qui exporte une partie de son tabac outre-Atlantique.
Avant d’arriver en miettes dans le papier à cigarette, les feuilles de tabac connaissent plusieurs phases de transformation.
Les plantes que l’on trouve dans la plantation de Daniel Gasparini, dernier producteur de tabac en Haute-Garonne, peuvent atteindre 2 mètres de haut. De ces plantes aux fleurs parfumées, seules les feuilles sont récoltées puis séchées lentement dans des fours à 35 degrés, passant de la couleur verte au jaune. Malgré des épisodes de grêle et un retard dans la maturité des plantes, la récolte devrait être de qualité.
Le producteur a fait le choix d’une culture raisonnée, limitant au maximum l’utilisation de produits phytosanitaires et cultivant en rotation, pour éviter l’épuisement des sols.
L’objectif des cultivateurs de tabac est d’arriver à 25 % de bio dans leur production, à l’horizon 2020. Les producteurs de tabac bio peuvent ainsi vendre leur marchandise à un coût nettement supérieur. Le tabac blond de Virginie est vendu 4 euros le kilos contre 7 euros quand il est bio.
En région Midi-Pyrénées, sur les 400 hectares de culture du tabac, 10 % l’ont été en bio, avec une perte de 10 hectares sur les 40 cultivés à titre expérimental.
Les feuilles cultivées dans cette plantation de Haute-Garonne seront ensuite exportées vers l’Afrique du Nord pour être utilisées comme tabac à narguilé et outre-Atlantique dans des cigarettes bio américaines.
Retrouvez notre reportage dans la vidéo ci-dessous :
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