Ils sont partout et discrets à la fois, armée d'anonymes parmi les célébrités. Sans eux le festival de Luchon n'existerait pas. Eux, ce sont les 152 bénévoles du festival de Luchon. Le secret de leur efficacité ? Une organisation à toute épreuve.
Impossible de rater les bénévoles sur le festival de Luchon. Vous avez besoin d'un renseignement ? Vous êtes perdu ? Vous cherchez le programme ? Pas de panique. Repérez le gilet rouge le plus proche et demandez-lui. Il pourra certainement faire quelque chose pour vous.
Ils sont 152, divisés en 12 groupes chargés chacun d'une mission : accueil, logistique, transport, accompagnement des équipes de film... Il y a 16 ans, ils étaient seulement 20. 80 % d'entre eux reviennent chaque année, ils sont en général 10 de plus par an.
Depuis 2005 et la création de l'association des amis du festival de Luchon, les bénévoles se sont structurés. Deux personnes travaillent toute l'année, les responsables des 12 groupes sont les administrateurs. Pour les autres, quelques rendez-vous dans l'année mais le point fort pour eux, c'est la semaine du festival.
"Le rythme s'accélère vraiment en septembre, lorsque nous recrutons tous les bénévoles et peaufinons l'organisation, explique Christine Calvayrac, la responsable de cette armée de gilets rouges. Sur le festival en lui-même, le premier jour est un peu compliqué, le temps que tout le monde s'organise et s'installe. Après, on est un peu rôdé tout de même". Et son téléphone de sonner, encore et encore.
Les deux tiers des bénévoles sont originaires de Midi-Pyrénées. Après, les horizons sont divers et variés avec quelques Pyrénées d'or pour des Bretons ou des Nordistes. Un Suisse a aussi intégré les Brigades rouges mais comme il habite à Luchon, il est considéré comme un local de l'étape. Ils sont très fiers de LEUR festival. Pour la soirée inaugurale, ils arboraient avec panache leur gilet rouge et affichaient un moral à toute épreuve.
Dès le lendemain matin, les choses sérieuses avaient débuté. Dès potron-minet, les bénévoles s'activent au festival Kfé, les billeteries ouvrent. Les responsables de groupe commencent à s'arracher les cheveux, un planning déployé sur la table, Daniel essaie de faire manger tous les bénévoles en temps et en heures, pas très simple. A la table d'à côté, les téléphones s'activent pour coordonner l'action de tous.
Car le festival de Luchon finalement, c'est eux qui le font, qui lui insufflent son âme, sa générosité et sa simplicité. Et avec 152 petits soldats, ces valeurs-là, sont hautement portées.