Au centre de vaccination de Muret, près de Toulouse, une centaine de faux pass sanitaires auraient été délivrés. A la tête de ce réseau, une jeune femme d'une vingtaine d'années, placée en garde à vue. Les gendarmes interrogeraient une dizaine d'autres personnes qui seraient également impliquées.
La gendarmerie de Haute-Garonne a mené, ce mercredi 20 octobre 2021, une vaste opération dans tout le département, d’après des informations dévoilées par La Dépêche du Midi. Une dizaine de personnes seraient en garde à vue car suspectées de faire partie d’un réseau de fausses attestations de vaccination. A sa tête, une jeune femme d'une vingtaine d'années.
Recrutée début août par la mairie de Muret à la suite d'une candidature spontanée, elle s'occupait de tâches administratives au sein du centre de vaccination. C'est ainsi qu'elle aurait eu accès aux codes utilisés par les médecins pour générer de fausses attestations. "Elle s'est immiscée dans le groupe où l'on rentre les coordonnées de ceux qui sont vaccinés. Elle a rajouté des noms de personnes qui ne sont pas vaccinées mais qui officieusement le sont", détaille André Mandement, le maire de Muret.
Une centaine de fausses attestations
Après des vérifications entre le nombre de personnes vaccinées et la quantité de pass sanitaires accordés, une partie du personnel administratif et médical s'est rendu compte d'un décalage. "Cela fait quelques semaines que nous avions des doutes. Tous les soirs, les comptes n'étaient pas bons." Un signalement est donc fait à la gendarmerie. Le maire témoigne : "Il semblerait qu'il y ait un vrai trafic avec de la revente derrière."
Depuis, les investigations auraient permis de retrouver une partie des personnes ayant bénéficié de l'escroquerie avec au total, plus d'une centaine de fausses attestations. La jeune femme, toujours salariée, est en garde à vue tout comme une dizaine de personnes qui seraient actuellement auditionnées par les gendarmes.
Le Parquet de Toulouse indique qu'il communiquera en fin de journée sur cette affaire.