Toulouse. Trafic de faux pass sanitaires : une information judiciaire ouverte pour escroqueries

Le parquet de Toulouse a ouvert le 22 octobre une information judiciaire pour "escroqueries par personne chargée d'une mission de service public et complicité d'escroqueries". 17 personnes ont été interpellées dans le cadre de ce trafic de faux certificat de vaccination au Muret (Haute-Garonne).

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Deux jours après l'interpellation et la garde à vue de dizaines de personnes soupçonnées d'avoir participé au trafic de faux pass sanitaire au centre de vaccination de Muret (Haute-Garonne), le parquet de Toulouse a ouvert une information judiciaire pour "escroqueries par personne chargée d'une mission de service public et complicité d'escroqueries", ce vendredi 22 octobre. 

Les deux organisateurs du réseau, âgés de 19 ans, ont été présentés à un juge d'instruction, indique dans un communiqué Samuel Vuelta-Simon. Le procureur de la République de Toulouse a demandé leur placement en détention provisoire. L'une d'eux est une ancienne employée du centre de vaccination, qui s'occupait des tâches administratives. 

Quatorze personnes ont aussi été placées en garde à vue jeudi 21 octobre. Il s'agit d'acheteurs des pass sanitaires frauduleux, nés entre 1957 et 1999. "Ils seront prochainement poursuivis par le parquet de Toulouse", continue le procureur de la République, et une "attention particulière sera donnée à ceux qui ont contourné l'obligation vaccinale à raison de leur emploi dans le secteur de la santé"

140 acheteurs de faux pass sanitaires

Le 8 octobre dernier, une enquête sous les chefs de "recel d'escroquerie et de mise en danger délibérée d'autrui" avait été ouverte, suite au signalement du personnel médical du centre de vaccination de Muret, près de Toulouse. Les praticiens ont constaté des anomalies d'enregistrement relatif aux personnes vaccinées. 

Après enquête, la gendarmerie de Muret a révélé un réseau de trafic de faux pass sanitaires. Les pass étaient revendus entre 100 et 380 euros pièce, continue le procureur de la République de Toulouse, soit à des proches des mis en cause, soit après publication d'une annonce sur Snapchat. 

Au total, près de 140 personnes en ont bénéficié. Parmi elles, du personnel du secteur médical ou paramédical exerçant dans la région Occitanie, souligne le parquet. Soumises à l'obligation vaccinale, donc. 

L'enquête se poursuit désormais sous la direction du juge d'instruction, en vue d'identifier les autres auteurs, co-auteurs, complices du trafic et l'ensemble des bénéficiaires. 

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