Comme Paris et plusieurs grandes villes,Toulouse a connu ce samedi une manifestation pour dire "stop" aux violences sexistes et sexuelles et aux féminicides. 2500 personnes ont défilé pour peser sur le gouvernement à 2 jours de la fin du "Grenelle" lancé contre ce fléau.
Depuis le début de l'année 2019, au moins 116 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint.
Sur toute l'année 2018, le chiffre avait atteint 121 femmes victimes, selon le ministère de l'Intérieur.
Quelque 213.000 femmes majeures sont par ailleurs victimes chaque année de violences physiques et/ou sexuelles de la part leur conjoint ou ex conjoint, soit près de 1% des femmes âgées de 18 à 75 ans, selon des données officielles.
116 femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint depuis le début de l'année 2019 en France
C'est pour dire "stop" à ces violences sexistes et sexuelles et aux féminicides qu'environ 2500 personnes - des femmes mais aussi des hommes et des enfants - ont défilé dans les rues de Toulouse, derrière des pancartes ou des banderoles telles que "dans 15 féminicides, c'est Noël ! ",ou encore "Ras le viol".
Voir le reportage de Grégoire Alcalay et de Manon Bazerque :
Une trentaine de marches ont ainsi eu lieu en France. A Paris, mais aussi à Lille, Marseille, Bordeaux, Rennes ou Strasbourg.
Un"Grenelle contre les violences conjugales" et l'annonce de mesures très attendues
Cette mobilisation survient juste avant la clôture lundi du "Grenelle contre les violences conjugales", lancé début septembre pour tenter d'enrayer ce fléau. Le Premier ministre Edouard Philippe, accompagné d'une douzaine de membres du gouvernement, doit y annoncer des mesures très attendues par les associations.
, affirment les organisatrices des cortèges de samedi dans un appel diffusé sur Facebook.Nous n'arrivons plus à compter les cas où les féminicides auraient pu être évités
"Avec cette marche, nous ferons en sorte que les pouvoirs publics prennent enfin des mesures à la hauteur", ont-elles ajouté.
Près de 70 organisations, partis politiques, syndicats et associations (Planning familial, CGT, CFDT, EELV, LFI, PS, NPA, Unef, PCF, SOS homophobie...) et plusieurs personnalités avaient appelé appelé à se joindre aux défilés. Parmi elles, les comédiennes Muriel Robin, Julie Gayet ou Virginie Efira, les chanteuses Juliette Armanet et Clara Luciani, ou encore Vincent Trintignant - le frère de Marie, tuée par Bertrand Cantat en 2003.