6 personnes ont été mises en examen après la vaste opération antidrogue menée par quelque 200 policiers lundi à Toulouse, a-t-on appris de source judiciaire. 5 ont été placées en détention et une est sous contrôle judiciaire.
Six personnes, sur les neuf interpellées lundi, ont été mises en examen pour "infraction à la législation sur les armes, infraction à la législation sur les stupéfiants et association de malfaiteurs". Cinq ont été placées en détention provisoire. La sixième personne a été placées sous contrôle judiciaire. Les trois autres interpellés lors du même raid ont été relâchés.
L'opération policière était liée à des trafics de stupéfiants et association de malfaiteurs, ce qui autorise des gardes à vue pouvant aller jusqu'à quatre jours. Deux cents policiers environ avaient participé à l'opération conduite par le service régional de police judiciaire (SRPJ) avec le renfort notamment du Raid et du GIPN.
Les interpellations ont eu lieu "principalement" dans le quartier sensible de la Reynerie, dans le Mirail, selon la police, mais aussi dans d'autres quartiers de Toulouse et de sa banlieue.
Le parquet a précisé que cette enquête n'est "pas directement" liée à celle de quatre assassinats aux allures de règlements de compte entre trafiquants de drogue qui ont ensanglanté la ville depuis décembre 2013. Elle fait en revanche suite à de récentes découvertes de caches d'armes et de drogue dans le même quartier en février et juin 2014, selon la même source.
Le procureur de la République de Toulouse avait récemment dit craindre une "radicalisation en cours" des conflits entre trafiquants, comme à Marseille, avec l'accumulation de meurtres. La préfecture soulignait début mai que la création des deux zones de sécurité prioritaires (ZSP) toulousaines à la fin 2012, au Mirail comme aux Izards, avait permis "beaucoup plus de saisies de stupéfiants, beaucoup plus de saisies d'armes".