Le président Emmanuel Macron a de nouveau annoncé que l'Etat s'engageait à hauteur de 700 millions d'euros pour développer treize projets de RER métropolitain. La région Occitanie devrait en faire partie mais selon l'association Rallumons l'Etoile, "Toulouse est en retard et met beaucoup de temps à se mettre d’accord sur cette première étape d'étude du RER toulousain".
Fin novembre 2022, le chef de l'État a relancé l'idée de développer des réseaux express régionaux (RER) métropolitains dans dix grandes agglomérations. Ce lundi 25 septembre, Emmanuel Macron a de nouveau annoncé que l’État s’engageait à hauteur de 700 millions d’euros pour développer treize projets de RER métropolitain.
"C’est pire qu’une nouvelle annonce", nuance Benoît Lanusse, président de l'association Rallumons l’Etoile.
Le 7 juin 2023, le gouvernement avait annoncé 800 millions d’euros pour les RER métropolitains, il y a 100 millions d’euros qui ont disparu.
Benoît Lanusse, président de l'association Rallumons l'Etoile
Cette mesure s’inscrit dans le cadre du projet de planification écologique du gouvernement. Il vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55 % d'ici 2030 et d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.
Un réseau de RER métropolitains permettrait de désenclaver certains territoires et de décarboner les transports, en offrant d'autres solutions que la voiture individuelle.
C’est surprenant. Nous sommes inquiets parce que localement, on n’a pas l’impression que les discussions entre les principaux acteurs avancent pour se mettre d’accord sur une première étape du RER toulousain.
Benoît Lanusse, président de l'association Rallumons l'Etoile
À Toulouse, la préfecture a mis en place depuis 4 ans le "G5". "C’est la présence de l’Etat, de Toulouse Métropole, de la Région, du Département et de Tisséo" souligne Jean-Michel Lattes, président de Tisséo.
Tous les trimestres, ce groupe se réunit autour du projet de RER métropolitain.
"On a convergé vers la nécessité de mettre en place des études très ciblées sur ce thème-là et on a décidé de lancer une nouvelle vague d’études permettant de peaufiner ce projet", indique Jean-Michel Lattes.
Aujourd’hui, nous sommes en phase de fin d’étude avec des problématiques financières et mon avis par rapport aux annonces qui ont été faites récemment, 700 millions d’euros pour les RER métropolitains, ça reste une somme extrêmement faible par rapport à la réalité des besoins.
Jean-Michel Lattes, président de Tisséo
Le plan est évalué à 10 milliards d’euros pour toute la France et approximativement un milliard d’euros pour Toulouse.
Selon le président de Tisséo, "si le chiffre de 700 millions d’euros correspond au lancement des études de mise en place, c’est bien, par contre si ce chiffre est définitif, ce sera largement insuffisant".
Et le problème des ressources permettant de créer ce dispositif va se poser à nouveau.
On regarde avec intérêt les déclarations qui sont faites mais la grande question que l’on se pose depuis le début est celle du financement. Est-ce que l’on est sur des effets d’annonces ou vraiment sur du concret ?
Jean-Michel Lattes, président de Tisséo
Pour l’association Rallumons l’Etoile, il n’y a pas de temps à perdre car le RER toulousain va être pénalisé, faute d’un projet partagé. "C’est un paradoxe, comme pour l’instant nous n’avons pas de projet, l’Etat donne moins qu’une région qui a déjà un projet".
"Jean-Luc Gibelin (vice-président à la Région) nous a précisé que la région Occitanie aurait 80 millions d’euros pour Toulouse et Montpellier, mais nous risquons de bénéficier bien moins que d’autres régions", détaille Benoît Lanusse.
Trêve de bla-bla, il faut des actes. Il faut préciser le cadre, qui fait quoi et qui paye quoi pour favoriser un accord local.
Benoît Lanusse, président de l'association Rallumons l'Etoile
L'association Rallumons l'Etoile a lancé une pétition "vite un RER pour moins de galères!". Son rôle est de partager une réflexion pour améliorer le quotidien des usagers et d'accompagner le projet de service express métropolitain.