Abdelkader Merah, une jeunesse à la dérive

Deuxième jour du procès en appel d’Abdelkader Merah. La justice examine depuis ce matin la personnalité du frère de Mohamed Merah.

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La main gauche arrimée au micro, celle de droite placée dans le dos, Abdeldaker Merah donne sa propre description de son enfance à la présidente Xavière Siméoni.

« On vivait le bonheur total même si on avait le budget restreint. L’amour de mon père, l’amour de ma mère. Lorsque je sais su qu’ils divorçaient, ils ne le montraient pas. On avait aucune dispute. Aucune engueulade. Ma mère a fait une erreur en voulant le divorce. »

Au fur et à mesure des questions posées par la présidente, Xavière Siméoni, c’est pourtant une réalité bien différente qui se dessine. Une adolescence mêlant violence, alcool et foyers. 

« Je n’étais pas intéressé par les études explique le frère de Mohamed Merah. Mes parents ne m’ont pas enseigné l’importance des études. C'est dans la culture des arabes se justifie-t-il devant une assistance atterée. Dans les quartiers, il n'y a que deux voies : la délinquance ou la religion."

Pas intéressé par l'école, le jeune Abdelkader va trouver un exemple dans son frère aîné, Abdelghani. « Mon frère Abdelghani était mon modèle. Il était aussi violent. Pour nous c’était quelque chose de normal. Il m’a initié à toute chose de délits."
 

Le cannabis à 10 ans. L’alcool à 12. En échec scolaire, Abdelkader part en foyer à 15 ans. Selon les rapports rédigés à l’époque par les services sociaux : « Abdelkader nourrit une admiration sans borne pour son frère Abdelghani. Un garçon intelligent qui désire être un garçon bien . Manipulateur et sectaire. Il vit le monde comme un ring où il faut se battre »  Au sujet de sa mère « Madame Merah est de bonne volonté mais manque de dynamisme et manque de soutien familial. Les enfants Merah sont éduqués par une mère seule, avec une mauvaise connaissance du français, dépassée par ses fils. Vulnérable et influençable »
 


Maitre Dupond-Moretti ne veut pas que l’on s’arrête à cette simple description de son client. Il demande à la présidente de lire un autre compte rendu. Abdelkader Merah y est présenté comme "bon camarade", "respectueux", "un enfant en grande souffrance", "livré à lui-même".
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