Pendant deux jours, les 3 et 4 février, Toulouse va accueillir le sommet de l’aviation. Les différents acteurs européens du transport aérien seront réunis dans le cadre de la présidence française du conseil de l'Union européenne.
Le gratin de l’aviation européenne sera à Toulouse jeudi 3 et vendredi 4 février.
Dans le cadre de la présidence française du conseil de l'Union européenne, Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué auprès de la ministre de la Transition écologique chargé des Transports, ses homologues européens, la commissaire chargée des transports et les acteurs du transport aérien européens sont tous invités à participer au sommet de l’aviation qui aura lieu dans la ville rose.
Objectif : décarboner la filière
L'empreinte environnementale du transport aérien n’a cessé de s’améliorer. La consommation de carburant pour 100 passagers a chuté à 3,4 litres pour 100 km en 2017, contre 4,4 en 2005, soit une diminution de 24 %.
Malgré ces avancées notables, le secteur de l’aviation a produit plus de 900 millions de tonnes de CO2 en 2018.
Pour décarboner durablement le transport aérien, plusieurs axes sont explorés, ils seront abordés durant le sommet :
- L'innovation technologique (conception, motorisation, utilisation de l’électrique, de l’hybride ou de l’hydrogène)
- L'amélioration des opérations (trajectoires, vol en formation)
- L'optimisation des infrastructures aéroportuaires
- Le déploiement des carburants d'aviation durables
L'objectif est d'atteindre la neutralité carbone à l'horizon 2050.
Pour certaines associations environnementales, cette décarbonation n'est pas suffisante
Derrière le mot décarbonation, ou décarbonisation, on retrouve l'ensemble des mesures permettant à un secteur d'économie ou une entreprise de réduire son empreinte carbone, c'est-à-dire ses émissions de gaz à effet de serre, dioxyde de carbone (CO2) et méthane (CH4) principalement, afin de limiter son impact sur le climat.
Mais pour certaines associations, comme Greenpeace, il faut également réguler le trafic aérien.
La régulation du trafic aérien est indispensable. Ce postulat devrait être le point de départ des discussions du sommet de l’aviation. Cela permettrait d’évoquer les solutions concrètes à déployer pour réduire dès maintenant les émissions de gaz à effet de serre du secteur, et d’ouvrir un débat sur cet enjeu de la réduction du trafic aérien à l’échelle européenne, ce qui est essentiel.
Greenpeace France
Un rassemblement de contestation est d'ores et déjà prévu vendredi 4 février, le dernier jour du sommet, devant l'aéroport Toulouse-Blagnac.
Officiellement l’objectif du sommet de Toulouse est pourtant de donner :
Une impulsion politique à l’échelle européenne et internationale à travers une déclaration promouvant l’adoption d’un objectif de long terme ambitieux. Il s'agit de marquer une nouvelle étape dans la décarbonation du secteur aérien au niveau international à travers l’engagement d’États européens et de pays tiers.
Ministère chargé des transports
Le ministère des Transports dit également vouloir prendre en compte la croissance du secteur, on parle du doublement des vols dans les décennies à venir. L'enjeu est donc de compenser l'augmentation du trafic par l'utilisation d'avions moins polluants.