Face à la lenteur de la procédure judiciaire en Serbie pour obtenir des dédommagement à la suite de la mort de leur fils, les parents de Brice Taton renoncent aux poursuites.
Les parents de Brice Taton, un supporteur toulousain tué à Belgrade en 2009 en marge d'un match de football, ont renoncé à réclamer de l'État serbe 300.000 euros en dommages et intérêts.
Selon l'avocat serbe de la famille de Brice Taton, "la famille a renoncé à la procédure engagé en Serbie. Il existe un fonds en France qui dédommage les familles en cas de décès d'un de leurs proches à l'étranger", a déclaré Me Slobodan Ruzic. "La procédure en Serbie s'est éternisée au point où la famille risquait de perdre également le dédommagement proposé par ce fonds français et a, en conséquence, du renoncer à poursuivre l'État serbe", a-t-il précisé.
Fin janvier 2012, la Cour d'appel de Belgrade a considérablement réduit les peines de prison prononcées contre 14 personnes, dont Prelic, condamnées pour la mort de Brice Taton. Les peines de première instance en janvier 2011, qui allaient de quatre à 35 ans de prison, avaient été ramenées en appel de quatre à 15 ans de prison.
Brice Taton avait été sauvagement battu le 17 septembre 2009 à Belgrade, où il était venu assister à un match de l'équipe de Toulouse, dont il était supporteur, contre le Partizan Belgrade en Europa League. Quelques heures avant la rencontre, Brice Taton et ses compagnons avaient été attaqués avec une violence extrême par des supporteurs serbes dans le centre de Belgrade. Grièvement blessé à la tête et au thorax, Brice Taton est mort le 29 septembre dans un hôpital de Belgrade. Il avait 28 ans.
Ce drame avait suscité une émotion considérable en France, mais aussi en Serbie, attirant de nouveau l'attention sur la violence des supporteurs serbes, dont s'était inquiété le président de Serbie à l'époque Boris Tadic.