Deux jours après l'agression d'un couple à Toulouse, les réseaux sociaux s'enflamment. Les réactions et les condamnations, de toutes parts, se succèdent. La jeune fille s'est également exprimée.
C'est une fin de soirée qui aurait pu virer au drame pour Anissa et son petit ami. Dans la nuit du mardi 18 au mercredi 19 juillet, le couple a été agressé par quatre personnes, deux hommes et deux femmes. La raison de ce lynchage : la tenue de la jeune femme de 19 ans, jugée "vulgaire" par ses agresseurs. Violemment prise à partie, la victime a notamment été frappée avec un tesson de bouteille, entraînant d'importantes blessures sur son visage. Sur les réseaux sociaux, elle a décidé de prendre la parole, en réponse à un tweet du média Médiavenir, pour expliquer être "la jeune femme de 19 ans" mentionnée.
Sur le réseau social twitter, réactions et indignations se succèdent depuis hier. De nombreux messages de soutien affluent. Du côté des politiques, c'est à l'extrême-droite que les premières réactions sont parvenues. Figure de la fachosphère, Damien Rieu, s'est notamment pressé de relayer un tweet où Anissa dit avoir été agressée par "des Maghrébins".
Dans un autre message, postée sur Twitter, elle précise pourtant : "mon but en précisant leur origine n’était pas d’attiser la haine envers la communauté maghrébine, on m’a seulement posé une question, donc je ne permettrais personne dire que ce ne sont qu'eux qui commettent des infractions".
Condamnations unanimes
En Occitanie, le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, élu avec le soutien des Républicains et de la majorité présidentielle, s'est fendu d'un message, apportant son soutien à Anissa tout en saluant le travail de sa police municipale.
De l'autre côté de l'échiquier, François Piquemal, député insoumis de la 4e circonscription de Haute-Garonne dit souhaiter "que la justice passe" avant de relayer une cagnotte, créée par la famille de la jeune fille, visant notamment à payer les frais de justice et de santé.
Le Président du conseil départemental de Haute-Garonne, Sébastien Vincini (PS) a jugé cette agression "inconcevable dans notre République" sur Twitter. De même, la Présidente de la région Occitanie, Carole Delga (PS) a appelé à "combattre" les "poisons" allant de "l’intolérance à l’ultra-violence, du harcèlement de rue aux agressions sexistes".
Anissa a annoncé son intention de porter plainte pour tentative d'homicide volontaire.