Nez qui coule, yeux qui grattent... Vous faites sans doute une allergie aux pollens. Le réseau national de surveillance aérobiologique a hissé le drapeau rouge cette semaine du 27 mai 2024. Le risque allergique maximal devrait même être atteint avec le retour du beau temps.
Le risque d'allergie lié aux pollens est particulièrement élevé depuis ce mardi 28 mai 2024. En cause : les graminées, indique le réseau national de surveillance aérobiologique. "Les graminées, présentes le long des routes, dans les champs et sur les ronds-points, libèrent leurs pollens en grande quantité. Les espèces les plus allergisantes comprennent la fléole, le pâturin, l’ivraie, le dactyle, la fétuque, et bien d’autres", indique le RNSA en publiant des cartes qui virent au violet et au risque maximal en Occitanie et quasiment sur toute la France cette semaine.
Attention aux pollens de graminées qui seront très abondants dans l'air aujourd'hui comme le montre notre carte des concentrations prévues sur la France entière!
— Réseau National de Surveillance Aérobiologique (@rnsa_pollen) May 28, 2024
+ d'infos et de prévisions pour les jours à venir ici : https://t.co/ZKwESsXLDA#pollens #allergies pic.twitter.com/GPqR6PEWPj
La faute aux graminées
"Si vous avez le nez qui coule ou les yeux qui piquent, vous êtes sûrement allergique aux pollens de graminées !", affirme le réseau national de surveillance aérobiologique. Les graminées, famille de plantes à fleurs, représentent près d'un quart de la couverture végétale du globe. Alors, autant vous dire qu'il est difficile d'échapper à leur floraison et à une crise allergique. Et cela risque de durer.
C'est comme qui dirait de saison. Les épis des graminées arrivent à maturité et libèrent des pollens microscopiques à l'origine des allergies. Si la pluie de ces derniers jours a permis de plaquer les pollens au sol, le retour du beau temps favorise l'augmentation des concentrations de pollens de graminées dans l'air.
Autres herbacées en fleurs : le plantain, l'oseille et l'ortie. Les pollens de chêne, eux, ont tendance à disparaitre peu à peu tandis qu'autour de la Méditerranée, les pollens d'olivier et de pariétaire sont de sortie. Méfiez-vous également des bourres blanches de peuplier : elles peuvent causer des symptômes similaires à ceux d'une allergie aux pollens, prévient le RNSA, "en raison de leur effet mécanique irritant dû aux nombreux filaments duveteux."
Que faire pour éviter la crise d'allergie ?
"L’exposition de la population aux pollens constitue un enjeu de santé publique compte tenu du nombre de personnes concernées en France : de l’ordre de 20% des enfants à partir de neuf ans et de 30% des adultes, en augmentation ces dernières années dans les pays industrialisés", indique le ministère de la Santé sur son site internet.
Crises d'éternuement, nez qui gratte parfois bouché ou qui coule, yeux rouges qui démangent ou larmoient, voire une respiration sifflante, voilà les réactions allergiques observables en cas d'allergie aux pollens. Si vous ne supportez pas les pollens des graminées, vous risquez de souffrir de ce que l'on appelle communément le rhume des foins, la rhinite allergique.
"Les allergiques doivent suivre leur traitement et se préparer à des semaines compliquées", prévient le RNSA. Reste quelques conseils pratiques et gestes à adopter :
- Évitez de sortir les cheveux mouillés, rincez-les le soir
- aérez votre logement avant le lever et après le coucher du soleil
- évitez de faire sécher votre linge à l'extérieur
- gardez les vitres de votre voiture fermées
- portez un masque en extérieur
- évitez les activités sportives à l'extérieur qui peuvent entraîner une surexposition aux pollens.
"La rhinite allergique, ça empoisonne la vie mais présente peu de risques. En revanche, pour une personne souffrant d'asthme, cela peut entrainer des complications", nous indique le Pr Laurent Guilleminault. L'allergologue au CHU de Toulouse alerte sur ce parcours du combattant que peut représenter le traitement des allergies. Le nombre de ces médecins spécialisés est en diminution alors que 50% de la population pourrait être affectée d'ici à 2050. Une réunion publique est prévue le 6 juin à l'hôpital Pierre-Paul Riquet à Toulouse pour aborder cette problématique.