Au lendemain de sa visite de soutien à la candidate aux élections municipales de Toulouse Nadia Pellefigue, Ségolène Royal se voit sommer par la ministre de la transition écologique et solidaire Elisabeth Borne de "faire un choix" si elle veut conserver sa fonction d'ambassadrice des pôles.
Elisabeth Borne, la ministre de la transition écologique et solidaire, avait déjà rappelé vendredi Ségolène Royal à son "devoir de réserve" : elle la somme désormais de "faire un choix".
Interrogée par BFMTV ce dimanche 12 janvier 2020 sur le déplacement vendredi de l'ambassadrice des pôles à Toulouse, pour soutenir la candidate socialiste Nadia Pellefigue, Elisabeth Borne lance un ultimatum à Ségolène Royal : "Je pense que Ségolène Royal va devoir faire un choix : soit elle veut rester ambassadrice, et évidemment il y a un devoir de réserve, soit elle veut avoir sa liberté de parole (...) et dans ce cas, il faut qu'elle ne soit plus ambassadrice soumise à une obligation de réserve", a-t-elle martelé.
La polémique couve depuis plusieurs semaines. L'ex-ministre et candidate socialiste à la présidentielle de 2007 a en effet multiplié les attaques à l'encontre du gouvernement. Via Twitter, elle a critiqué tout à tour le pouvoir sur la réforme des retraites, les pesticides, la proximité d'Emmanuel Macron avec "le monde du business mondialisé".
"Je pense qu'on va être amené à clarifier la situation ensemble", a encore déclaré Elisabeth Borne. "J'entends Ségolène Royal qui nous dit "Je suis attachée à ma liberté de parole". Très bien, dans ce cas-là, il ne faut pas occuper une fonction dans laquelle il y a obligation de réserve", a-t-elle répété.
Interrogée à ce sujet par France 3 Occitanie, samedi 11 janvier à Toulouse, Ségolène Royal a, elle, répliqué : "Je ne réponds plus à cette question parce qu'elle est faite pour décrédibiliser ma parole politique. Je suis engagée dans des combats, dans des valeurs, auprès de candidats et de candidates comme Nadia Pellefigues et tous ceux qui veulent m'empêcher de parler n'y arriveront pas".
S'agissant justement de son rôle d'ambassadrice des pôles, dans lequel il lui est reproché de s'être peu investie, Ségolène Royal devrait recevoir prochainement une convocation devant l'Assemblée nationale pour s'expliquer sur son bilan à ce poste auquel elle été nommée par le président de la République Emmanuel Macron.