Deux des journalistes qui témoignent au procès de Medhi Nemmouche, parlent d'un homme fasciné par Merah. Medhi Nemmouche est jugé aux asisses pour la tuerie du musée juif de Bruxelles. Il est aussi soupçonné d'avoir séquestré 4 journalistes français en Syrie dans les rangs du groupe Etat Islamique.
Sadique, ludique et narcissique. Voila comment est décrit Mehdi Nemmouche.
Ceux qui en parlent ainsi sont journalistes. Nicolas Hénin et Didier François l'ont formellement reconnu comme étant l'un de leurs geoliers en Syrie.
Mehdi Nemmouche, jugé aux assises pour la tuerie du musée juif de Bruxelles en 2014, est aussi soupçonné d'avoir séquestré quatre journalistes français lors de son séjour en Syrie dans les rangs du groupe Etat islamique (EI) l'année précédente.
Voici quelques extraits des principales déclarations de deux des journalistes, Nicolas Hénin et Didier François, qui l'ont formellement reconnu jeudi comme un de leurs geôliers.
"Cette violence sortait quand il racontait l'affaire Merah"
"Son rêve, c'était de prendre une petite juive de quatre ans par les couettes et de la fumer avec un calibre", explique Didier François. "Cette violence sortait quand il racontait l'affaire Merah. C'est un garçon qui est quand même assez entier. Que ce soit la frappe ou l'expression, c'est dense, c'est complet"."Devenir quelqu'un à la façon de Merah"
Selon Nicolas Hénin: "Il était ravi d'avoir dans son aventure syrienne des journalistes face à lui (...). Il était très intéressé par son image, le fait qu'il allait devenir quelqu'un à la façon de Merah, qu'il allait peut-être faire l'objet d'une grande émission et que potentiellement, à l'avenir, des jeunes Européens auraient envie de marcher sur ses pas".Aux yeux de Michèle Hirsch, avocate des organisations juives, le témoignage des otages est "extrêmement important" pour que magistrats et jurés comprennent ce qui a pu motiver le tueur présumé du Musée juif. Et quelle a été l'influence de Mohamed Merah, "son idole" d'après l'avocate.
En 2012, Mohamed Merah commettait à Toulouse les premiers attentats jihadistes en France depuis 1995 et assassinait sept personnes dans le sud-ouest de la France, trois militaires puis quatre personnes juives dans une école, dont trois enfants.