Des peines de 9 et 10 ans ont été requises ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Bordeaux contre les principaux prévenus du "casse des égoutiers" de Bessières en Haute-Garonne. Casse qui avait eu lieu en 2014.
Il s'agissait d'une réplique presque parfaite du casse de Spaggiari à Nice en 1976... Le "casse des égoutiers" de Beissières en 2014 a rassemblé onze malfaiteurs. Des peines de 9 et 10 ans viennent d'être requises ce mercredi contre les quatre malfaiteurs considérés comme les leaders de "l'entreprise".
Ils ont entre 26 et 63 ans et comparaissent depuis dix jours pour avoir, via le réseau d'eaux pluviales puis un tunnel de 30 mètres patiemment creusé, réussi le casse d'une agence du Crédit agricole de Bessières, à 30 km de Toulouse.
2,5 millions en espèces
Cent dix coffres avaient été fracturés pour un butin de près de 2,5 millions d'euros, en espèces, pièces d'or, et bijoux par centaines.
Le casse du "gang des égoutiers" de Nice en 1976 avait, lui, rapporté quelque 50 millions de francs à Nice, soit l'équivalent de 31 millions d'euros.
Les prévenus de Bordeaux encourent pour certains jusqu'à 20 ans en raison de la récidive légale.
Argent facile...
Le vice-procureur Mathieu Fohlen a tenu compte, dans ses réquisitions, du variable degré "d'amendement" des hommes dans le box des accusés --cinq comparaissent détenus. Tout en relevant chez plusieurs des "déclarations mouvantes pour minimiser son rôle" et "positions de retrait sur les faits reprochés".
Mais le ministère public a aussi relevé qu'indépendamment de la fascination exprimée (par le cerveau assumé du projet, Pascal Teso) pour le coup de Spaggiari, c'est surtout "la quête de l'argent facile qui a dicté la conduite" des malfaiteurs.
mais travail intense
Facile, malgré un "travail intense", longuement évoqué à l'audience, et qu'il a concédé. Le ministère public a aussi retenu "l'insatiabilité des auteurs, grisés par leur premier succès" à Bessières et qui avaient engagé des étapes très concrètes pour leurs prochains coups...
Sont cités le repérage d'une agence bancaire à Reims ou la candidature de l'un d'eux comme agent de la Brink's. Pour mémoire, les interpellations avaient eu lieu deux ans après le début de l'enquête. Ce qui avait laissé le temps aux cambrioleurs d'envisager d'autres forfaits.