Bientôt de nouvelles aurores boréales ? Le pic d'éruptions solaires n'est pas encore atteint d'après le CNRS

Cette année 2024 aura été marquée par l'apparition rarissime dans le ciel français (et d'Occitanie) d'aurores boréales. Un spectacle dû à des éruptions solaires, très récurrentes ces derniers temps. D'après le Centre National de Recherches Spatiales (CNRS), le pic de ces éruptions n'est pas encore atteint.

C'est un spectacle que l'on n'aurait pas pensé apercevoir en France. Il s'est pourtant offert  à nous plusieurs fois depuis le mois de mai 2024. Des aurores boréales ont illuminé notre ciel, à des latitudes anormalement basses, les rendant visibles chez nous, de la Bretagne à l'Occitanie. 

D'après le Centre National de Recherches Spatiales (CNRS), notre soleil connaît actuellement "une très forte période d'activité". Les éruptions solaires, à l'origine des aurores boréales, sont nombreuses, et provoquent "des orages magnétiques intenses". 

Notre étoile connaît en fait des variations d'activité sous forme de cycles, de 10 à 13 ans en moyenne. C'est en 2019 qu'a démarré le 25e cycle (depuis le premier observé, en 1755), il devrait atteindre son pic en 2025. 

Une centaine de tâches sur le soleil

Cette activité croissante est d'ailleurs facilement observable. Alexis Rouillard, chercheur au CNRS, et membre de l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie de Toulouse, explique que plus d'une centaine de taches solaires sont actuellement visibles sur notre astre, contre une poignée habituellement. "Ces zones qui apparaissent plus sombres, car plus froides de plusieurs milliers de degrés que la surface environnante, explique le chercheur. Elles sont associées à de soudaines remontées du champ magnétique circulant à l'intérieur du Soleil et qui vient en quelque sorte perforer sa surface." 

D'ici à 2025, d'autres éruptions solaires sont donc à attendre. De quoi provoquer de nouvelles tempêtes géomagnétiques, de plus en plus puissantes, et donc, par ricochet, de nouveaux épisodes d'aurores boréales. 

Un danger pour nos appareils ? 

Une activité solaire exceptionnelle, qui n'est pas sans risque, pour les technologies humaines notamment. En février 2022 par exemple, la compagnie d'Elon Musk, Space X, a perdu une quarantaine de ses satellites Starlink. La théorie de la tempête solaire étant la plus probante. 

Les orages géomagnétiques peuvent aussi perturber nos GPS. En mai 2024, à la suite d'une activité solaire importante, les exploitations agricoles du Midwest des États-Unis ont perdu leur équipement GPS, qui les aide habituellement à optimiser les semis.

Des épisodes difficiles à anticiper

Le plus gros épisode recensé à ce jour date de 1859. Il était à l'époque trois fois supérieur à celui enregistré en 2024. Toutes les communications via télégraphe avaient été perturbées. La tempête solaire avait même provoqué la combustion de certains appareils. 

D'après le CNRS, un épisode de ce type en 2024 pourrait provoquer des dégâts matériels à hauteur de 2.600 milliards de dollars. 

S'il est encore difficile de prévoir quand une tempête solaire se produira, l'ESA, l'agence spatiale européenne, entend développer un système de météorologie spatiale dans les prochaines années, accessible aux scientifiques, mais aussi aux entreprises.

D'après le CNRS, "à l'horizon 2031, l'ESA envisage de placer un observatoire de la météorologie spatiale [à] un point d’observation situé à l’écart de l’axe Soleil-Terre". De quoi mieux anticiper ce genre de phénomènes. 

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