Un sous-traitant italien a présenté au salon des équipements aéronautique d'Hambourg un modèle de siège qui permet de gagner 20 % de capacité de passagers dans un moyen courrier. Airbus dit être attentif mais ne pas avoir encore de demandes de compagnies clientes.
C'est un aménagement qui fait rêver les compagnies aériennes low-cost... mais pas forcément les passagers (en tout cas pour le confort, même si cela permettrait de faire des économies sur le prix du billet) : la société italienne Aviointeriors, spécialisée en fabrication de sièges d'avions et d'aménagement de cabines, a présenté la semaine dernière à Hambourg, la nouvelle version de son siège pour voyager... debout !
"Skyrider 2.0" se présente sous la forme d'un dossier avec un simple assise pour "poser les fesses" et une cale pour les pieds. Il permet un espacement entre les rangs de 58 centimètres seulement, et selon le constructeur, qui espère une homologation d'ici un an, d'augmenter de 20 % le nombre de passagers dans un avion en classe économique. Accessoirement, ce "siège" étant également plus léger que les versions "assises", il permet également une économie en carburant.
C'est dire s'il a donc tapé dans l'oeil des compagnies low-cost. Interrogé par Air & Cosmos, Ermanno de Vecchi, directeur général de Aviointeriors a indiqué que sa société était "en discussion avec plusieurs compagnies asiatiques qui se sont dites intéressées". Cela permettrait notamment de créer une classe "hyper low-cost" et de faire chuter le prix des billets. Et donc d'ouvrir le transport aérien à des passagers qui ne veulent ou ne peuvent pas débourser le prix d'un voyage "assis" ! En tout cas, le fabricant admet que ce système ne pourrait pas être proposé au vol de plus d'une heure !
Chez le constructeur Airbus, à Toulouse, on rappelle que l'idée d'un siège où l'on peut voyager debout n'est pas nouvelle et que ce sont les compagnies clientes qui commandent au constructeur le type de cabines qu'elles souhaitent. Or pour le moment, le siège "debout" n'est pas homologué et l'avionneur n'a pas reçu de demandes de ce type de la part de compagnie clientes. "Chez Airbus, ce qui prime, explique-t-on, c'est le confort et la sécurité du passager. Mais nous suivons de près toutes les innovations qui pourraient un jour faire évoluer le marché".