Dans une étude rendue publique mardi 22 octobre, l'agence ATMO en Occitanie estime qu'une baisse de la vitesse peut réduire les polluants atmosphériques comme les gaz à effet de serre. Cette mesure, si elle était prise, pourrait améliorer la qualité de l'air. Voici ce qu'il faut retenir de cette étude, en cinq points.
Baisser la vitesse sur les routes pour soulager l'environnement et notre santé. C'est le message porté par l'agence ATMO Occitanie, spécialisée dans la surveillance de la qualité de l'air. Mardi 22 octobre, elle a rendu ses conclusions d'une étude sur la réduction de la vitesse. Voici ce qu'il faut en retenir, en cinq points.
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Moins vite, moins de carburant
Premier bénéfice d'un abaissement de la vitesse, la consommation de carburant. Selon les analyses d'ATMO, réduire la vitesse de 10 à 20 km/h sur le réseau routier permet de diminuer la consommation de carburant d'environ 2,5% en moyenne.
"En réduisant la vitesse, on toucherait à peu près 47% des kilomètres parcourus dans la région" précise Dominique Tilak, directrice générale d'ATMO Occitanie.
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Moins de rejets dans l'atmosphère
La qualité de l'air serait également gagnante de cette baisse de la vitesse. Selon les estimations d'ATMO, les gaz à effet de serre baisseraient de 2,6%, et les émissions d'oxydes d'azote de 8,4%. Des chiffres variables selon les territoires.
"Il y a une nécessité de diminuer les émissions de polluants atmosphériques et d'oxydes d'azote" rappelle Régine Lange, vice-présidente d'ATMO Occitanie.
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Un enjeu de santé publique
Ces chiffres pourraient également soulager la santé des citoyens. "L'enjeu est de déterminer si l'on améliore la santé des populations à proximité en baissant la vitesse sur ces axes" indique Dominique Tilak.
L'oxyde d'azote peut provoquer "des maladies pulmonaires ou cardiovasculaires, et certains cancers" selon Régine Lange. Une prochaine étude doit préciser le nombre de personnes exposées à la pollution autour des routes dans la région.
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La balle dans le camp des collectivités
L'ensemble des résultats de cette étude sera remis à toutes les intercommunalités "l'année prochaine" indique Dominique Tilak. "L'objet est d'apporter des réponses aux décideurs locaux : cette simulation en apporte."
"Chacune (des collectivités) pourra décider de réduire la vitesse" poursuit la présidente.
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La vitesse, mais pas seulement
La baisse de la vitesse est l'un des nombreux leviers pour améliorer la qualité de l'air. Mais ce n'est évidemment pas le seul : ATMO rappelle les autres gestes en voiture pour participer à cet effort : couper le moteur à l'arrêt, privilégier les modes de transports doux, ou encore entretenir régulièrement le moteur.
(Avec Stéphane Compan)