Les jardins d’assainissement sont en plein développement en milieu rural. Ces stations naturelles offrent une alternative écologique aux traditionnelles fosses septiques. 2000 jardins de ce type sont créés chaque année.
L'assainissement des eaux usées prend le tournant écologique. Chaque année, 2000 jardins d'assainissement remplacent les fosses septiques chez des particuliers. L'épuration se fait par les plantes.
Naturel et sans odeur
L'avenir de l'épuration passe par les roseaux. C'est ce qu'a bien compris Damien. Cet habitant de Gauré près de Toulouse a posté pour un jardin d'assainissement, lorsque sa fosse septique a rendu l'âme.
2000 jardins de ce type sont installés chaque année en milieu rural :"L'avantage c'est qu'on a quelque chose de plus simple, totalement naturel, sans entretien et avec une durée de vie très longue" raconte Damien. "Et en plus même au-dessus du filtre on ne sent aucune odeur."
Comme les zones humides
Le procédé, mis au point par la société Aquatiris, consiste à planter des roseaux sur un fond de 60 cm de gravier et une couche de sable. Il peut aussi fonctionner avec des iris ou du carex. Juste quelques plantes pour filtrer les excréments.
"Le roseau c'est une plante avec des rhizomes et ils vont se développer sur toute la surface du filtre", explique Rémy Halte, spécialiste en phytoépuration chez Aquatiris. "Comme dans les zones humides, les bactéries se développent sur le maillage assez dense du roseau. Et ça permet d'assurer une bonne dépollution".
Demain la récupération des eaux ?
Cette station verte a un coût : 10 000 euros au minimum mais elle s'avère être une solution efficace dans les zones rurales, où les maisons ne sont pas reliées au tout-à-l’égout. Dans la région, la société Aquaritis enchaîne les installations chez les particuliers.
Car le procédé pourrait bien évoluer à l'avenir, notamment sur le plan de la récupération des eaux usées. Pour l'instant, l'eau ainsi épurée s'écoule dans la nature mais les choses pourraient évoluer avec, à terme, une récupération des eaux usées. Un enjeu de taille à l'heure où l'eau se fait de plus en plus rare. Les professionnels de la phytoépuration espèrent bien en tirer parti.