Le Rassemblement National perce en ex-Midi-Pyrénées et rafle la mise en ex-Languedoc-Roussillon. Le parti de Marine Le Pen réalise même un sans faute dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales.
Le résultat de ce second tour des élections législatives est marqué par la vague RN qui submerge l’ancien Languedoc-Roussillon. Il perce aussi dans le Tarn-et-Garonne et le Tarn.
Un sans faute dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales
Le Rassemblement National gagne son pari dans les Pyrénées-Orientales et crée la surprise dans l’Aude en raflant la totalité des circonscriptions de ces deux départements.
C’est aussi la victoire de Louis Aliot dans son département. Le vice-président du Rassemblement National et maire de Perpignan avait placé ses adjointes à la mairie sur les 4 circonscriptions. “Par capillarité, on arrive à irriguer le territoire et même les départements voisins”, se réjouit Louis Aliot. “C’est le résultat d’un gros travail de mon équipe et c’est leur récompense. C’est aussi pour notre formation politique, la juste récompense du travail que nous avons fourni aux présidentielles et que nous avons continué à fournir à ces législatives. Maintenant place à nos députés”
Auparavant, le RN n’avait qu’un seul siège dans ce département. Celui qu’il avait lui-même remporté en 2017.
Ce dimanche 19 juin, Sophie Blanc est élue dans la 1e circonscription, Anaïs Sabatini dans la 2e, Sandrine Dogor dans la 3e, et Michèle Martinez dans la 4e circonscription.
La surprise du Rassemblement National, c’est aussi sa victoire complète dans l’Aude. Véritable séisme politique, le parti de Marine Le Pen l’emporte dans les 3 circonscriptions du département. Christophe Barthès (1e), Frédéric Falcon (2e) et Julien Rancoule (3e) ont été élus ce dimanche 19 juin. Le RN remporte donc la totalité des circonscriptions de cette ancienne terre socialiste. “Narbonne, c’est la circonscription de Léon Blum. Cette circonscription était la meilleure circonscription socialiste de France”, insiste Frédéric Falcon. “Je les accompagnerai (NDLR : les électeurs ) dans ce combat contre Emmanuel Macron pour le pouvoir d’achat et l’opposition à la retraite à 65 ans.”
Un score élevé dans le reste de la région
Le RN n’avait auparavant que 3 députés en Occitanie, il détient désormais 16 sièges à l’Assemblée nationale. Historiquement, cette élection lui a toujours été défavorable mais le parti réalise cette fois une percée historique. Le Rassemblement National parvient à s’étendre sur l’ex-Languedoc-Roussillon depuis ses bastions : la petite Camargue dans le Gard, la plaine du Roussillon dans les Pyrénées-Orientales et le Biterrois dans l’Hérault.
L’Hérault où le RN remporte 3 sièges de députés (contre un seul en 2017) : Stéphanie Galzy (5e), Aurélien Lopez-Liguori (7e) et la députée sortante Emmanuelle Ménard (6e).
Les premiers députés RN en Midi-Pyrénées
Du côté de l’ex-Midi-Pyrénées, le parti d’extrême droite parvient pour la première fois à faire élire deux candidats. Il s’agit de Marine Hamelet dans la 2e circonscription du Tarn-et-Garonne et de Pierre Poma dans la 1e circonscription du Tarn.
Un recours déposé par le Rassemblement National en Ariège
Dans la 1e circonscription de l'Ariège, le candidat RN Jean-Marc Garnier annonce déposer un recours devant le Conseil constitutionnel. "Si on gagne on prend, si on perd on aura essayé", explique-t-il. "Mais nous devons déposer ce recours par respect pour les électeurs qui ont voté pour nous et dont le bulletin n'a pas été comptabilisé. Ce genre d'erreur favorise l'abstention et nous souhaitons l'éviter." Ce dernier a été éliminé du premier tour après être arrivé troisième derrière la candidate LREM Anne-Sophie Tribout (19,96%). Une élimination due à un écart de 8 voix seulement.
Mais un incident est venu perturber l'élections : les bulletins des candidats RN de l'Ariège ont été mélangés entre les deux circonscriptions dans plusieurs communes du département. Résultats : des électeurs ont voté pour Bérengère Carrie dans la 1e circonscription, et d’autres pour Jean-Marc Garnier dans la 2e. Ces bulletins ont été considérés comme nuls et invalidés. Jean-Marc Garnier perd donc 148 voix, et Bérengère Carrie 44.
Lundi 13 mai au matin, la commission de recensement a recompté les voix et constaté l’irrégularité. Une irrégularité confirmée par la préfecture. Le Rassemblement National a donc décidé de déposer un recours devant le Conseil constitutionnel.