Le centre de vaccinations du service communal d'hygiène et de santé de Toulouse fait partie des trois centres de vaccinations de l'agglomération. Il sera amené à accueillir la campagne de vaccination contre le Covid-19 et pour les élus, il est urgent de commencer à s'organiser.
Le Président de la République Emmanuel Macron a annoncé mardi 24 novembre lors de son allocution télévisée que la campagne "massive et rapide" de vaccination contre le Covid-19 pourrait commencer fin décembre ou début janvier, pour les personnes les plus fragiles. Et cette annonce n'est pas restée sans effets à Toulouse.
"Cela ne va pas tarder. Les premiers vaccins devraient arriver fin décembre", explique François Chollet, adjoint au maire de Toulouse. En quoi la ville est-elle concernée ? Par le fait que comme quelques grandes villes de France, elle bénéficie d'une délégation d'Etat depuis de nombreuses années et compte donc un centre municipal de vaccinations.
250 000 personnes vulnérables dans l'agglomération
Ce dernier sera mis à contribution dans cette campagne inédite, tout comme les deux autres centres de vaccinations de l'agglomération que sont l'hôpital Joseph-Ducuing et le CHU. Et à un mois de la possible arrivée des premiers vaccins, il est "crucial", pour les élus de la ville rose, "de la réussir. Et pour cela, il faut s'organiser"."Il y a 760 000 habitants dans l'agglomération", précise François Chollet, "si on vaccine les personnes vulnérables, cela représente déjà 250 000 personnes prioritaires car fragiles".
Même si beaucoup de Français disent se méfier des vaccins, la pression populaire risque d'être forte.
Anticiper la campagne
Or, pour l'élu, il sera difficile de faire patienter les gens. D'autant que la vaccination grippale, qui a déjà commencé, continuera en parallèle, tout comme les vaccinations non saisonnières. Comment réussir dans ces conditions ? "On appelle les autorités de santé à anticiper la campagne. Dans un courrier envoyé en début de semaine, nous demandons à l'ARS [agence régionale de santé, NDLR] de mettre en place une organisation territoriale de vaccination de masse. Et il faut que la médecine de ville soit aussi de la partie".On a besoin d'une évaluation rapide de la charge.
Les contraintes, on le sait, sont nombreuses : la question de la conservation des vaccins, celle des vaccins multi-doses et enfin, l'accueil du public : "quelles files ? Quels circuits ? On peut prendre combien de personnes ?", ajoute François Chollet, "on a besoin de savoir si on va vacciner 40 personnes par jour ou plutôt 150. Ce n'est absolument pas conflictuel car on est dans une dynamique positive mais on a besoin de savoir".
Une des pistes de réflexion consiste à envisager la transformation des centres de dépistages en centres de vaccination.
De son côté, l'ARS (agence régionale de santé) Occitanie confirme que la région se prépare à cette vaccination mais précise être en attente des annonces nationales qui devraient avoir lieu la semaine prochaine.
Le centre de vaccinations du service communal d'hygiène et de santé compte moins de dix salariés, médecins et infirmières, faudra-t-il en augmenter momentanément le nombre ? Autant de questions à trancher le plus rapidement possible.
Aujourd'hui, il fonctionne sur rendez-vous (05.61.22.23.44), en raison de la crise sanitaire. Il est situé au 17, place de la Daurade, à Toulouse.