L'INRAE (institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et la recherche) de Toulouse vient d'être choisi pour piloter une étude européenne sur la pollinisation du tournesol avec le réchauffement climatique.
C'est la saison de la moisson du tournesol. Et dans le Lauragais, elle s'annonce bien. Les rendements devraient être excellents. "Les têtes sont bien garnies, il n'y a pas de trous", détaille Baptiste Marquié, producteur de tournesol et président des Jeunes Agriculteurs canton Nailloux. "7 à 8 % d'humidité, c'est parfait". Et ce malgré, deux épisodes de canicule estivale.
Le tournesol est-il l'avenir de l'agriculteur ? L'INRAE (institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et la recherche) de Toulouse devrait pouvoir répondre à cette question d'ici quatre ans.
Quinze ans que la résistance à la chaleur du tournesol est scrutée à la loupe, ici. Et des chercheurs de l'institut viennent d'être choisis pour piloter une étude européenne sur la pollinisation du tournesol avec le réchauffement climatique. Depuis plusieurs mois, des plants sont soumis à un stress hydrique important et à des températures extrêmes. Objectif : guetter la réaction de la plante pendant de fortes canicules.
Le changement climatique nécessite des adaptations globales des systèmes de culture et le tournesol a une place intéressante dans ces systèmes puisqu'il a un cycle court, qu'il est tolérant à la sécheresse, à la canicule, et qu'il ne nécessite pas d'irrigation.
Nicolas Langlade, directeur de recherche INRAe Toulouse
"Un des objectifs du projet, c'est de faire en sorte que les variétés de tournesol produisent plus de pollen et de nectar, attirent donc plus de pollinisateurs, ça va maintenir la production en même temps que favoriser la biodiversité", explique Nicolas Langlade, directeur de recherche INRAe Toulouse.
Durant quatre années, la génétique du tournesol de différentes variétés sera donc décortiquée. La plus résistante aux excès de chaleur devrait être privilégiée par les agriculteurs.