Après samedi dernier, une nouvelle manifestation de grande ampleur est organisée ce samedi à Toulouse par plusieurs associations d'usagers de la route, pour protester notamment contre l'abaissement de la vitesse à 80km/h sur les routes secondaires. De grosses perturbations sont à prévoir.
L'appel à la manifestation a été lancé il y a plusieurs semaines et émane d'associations d'usagers de la route et des réseaux sociaux. La fédération des Motards en colère, la Ligue de défense des conducteurs ou encore l'Automobile Club du Midi ont appelé à la mobilisation pour protester contre les récentes mesures décidées par le gouvernement, comme l'abaissement de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires.
3 à 4000 motards attendus en centre-ville
Entre 3000 et 4000 motards de tous les départements de la région, une centaine d'automobilistes et des camions sont attendus ce samedi après-midi à Toulouse.
Le rendez-vous est donné à 13 heures au parking de l'avenue de Fondeyre, mais le cortège a prévu de se déplacer sur la rocade et en centre-ville, jusqu'à rejoindre la Préfecture de la ville rose. Étant donné le nombre important de manifestants, les perturbations devraient durer tout l'après-midi.
"Les 80km/h, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase."
Ce qui irrite les manifestants, c'est d'abord les annonces faites lors résultat du comité interministériel de la sécurité routière (CISR). L'abaissement de la vitesse de 90 à 80 km/h sur les routes secondaires, l'aggravation des sanctions pour l'utilisation des téléphones au volant ou la vidéo-verbalisation, de nouvelles mesures qui sont la "goutte d'eau qui fait déborder le vase", selon Jean-Marc Plana, coordinateur de la Fédération française des motards en colère 31.
Déjà, l'arrivée de la vignette Crit'Air, qui selon Jean-Marc Plana, met au ban de la cité les personnes les plus démunies, ou l'abaissement de la vitesse sur une portion de l'A62 au Nord de Toulouse, avaient fait grincer des dents les usagers de la route. Mais les annonces du 9 janvier sont de trop, selon Jean-Marc Plana.
"Il existe déjà un attirail répressif imposant."
"Une mesure cosmétique"
Sur la question de l'abaissement de la vitesse à 80 km/h, "C'est une mesure cosmétique," commente-t-il. "comme si la vitesse était le seul facteur accidentogène." Plus de prévention dès le plus jeune âge aurait selon lui plus d'efficacité.
"Les gens sont exaspérés", conclut Jean-Marc Plana, qui annonce que le mouvement de protestation ne fait que commencer. d'autres manifestations sont donc à prévoir dans les mois qui viennent.
Samedi dernier, une manifestation avait déjà eu lieu à Toulouse pour les mêmes motifs. Elle était cette fois-ci organisée par des groupes formés sur les réseaux sociaux.