Depuis jeudi 16 juillet, un test de dépistage du Covid-19 est proposé à l'aéroport de Toulouse-Blagnac à tous les voyageurs en provenance de pays à risque. Une opération menée par l'agence régionale de santé en lien avec l'hôpital de Toulouse.
Ils ont été formés mercredi par des médecins biologistes du CHU de Toulouse. Et ils ont mis leurs nouvelles connaissances en pratique dès le lendemain. Depuis le jeudi 18 juillet, les membres du service médical de l'aéroport de Toulouse-Blagnac proposent des tests de dépistage du Covid-19 à tous les voyageurs en provenance de pays à risque, selon les critères de l'organisation mondiale de la santé (OMS) . C'est une première dans la région.
"C'est une volonté de l'agence régionale de santé et de la préfecture de mettre en place rapidement ce dispositif particulier à Blagnac, depuis que le président de la République a annoncé des mesures renforcées pour les voyageurs en provenance de certains pays" expliquait jeudi Benoît Ricaut-Larose, directeur-adjoint du premier recours à l'agence régionale de santé d'occitanie (ARS), joint par France 3.
"On l'a fait tout de suite à Toulouse car on avait des vols en provenance d'Algérie et de Turquie. On fait une information renforcée aux voyageurs et cette campagne de dépistage".
Des cabines de dépistage installées dans l'aéroport
"Sur l'aéroport de Toulouse, on est dans une stratégie globale : dépister, tracer, isoler" explique Laurent Poquet, directeur départemental de l'ARS. "On propose d'une part une information aux voyageurs qui arrivent de pays à rique ou de pays où la circulation du virus est active et d'autre part, un engagement à se faire dépister soit sur le site de l'aéroport, soit dans d'autres lieux de dépistage à Toulouse."Des petites cabines ont été installées dans l'aérogare pour y effectuer des prélèvements nasopharyngés.
Le bulletin épidémiologique du ministère de la santé identifie les pays jugés à risque. On en a identifié 7 en fonction des vols qui arrivent sur Toulouse. On a ciblé ces premiers vols dans un premier temps et l'objectif, dans un second temps, c'est de pérenniser le dispositif.
Uniquement sur la base du volontariat
Ces tests sont proposés gratuitement aux voyageurs. Ils sont aussi uniquement basé sur le volontariat. "On n'a aucun moyen de coercition pour contraindre les voyageurs" explique Laurent Poquet, "notre stratégie, c'est vraiment d'appeler tout le monde à la vigilance".Dans l'aérogare, les voyageurs sont plutôt satisfaits de cette initiative mais elle n'a pas rencontré beaucoup d'engouement sur le vol en provenance d'Istanbul. Seuls 4 voyageurs sur 120 ont accepté de se soumettre au test. L'aéroport de Toulouse-Blagnac est le premier aéroport de la région à proposer ces tests. En fonction des résultats, l'expérience pourrait être étendue à ceux de Montpellier et Perpignan.
Voir ici le reportage de Sophie Pointaire et Olivier Denoun :
Trois clusters identifiés à Toulouse la semaine dernière
Un cluster intra-familial a été identifié à Toulouse la semaine dernière et il en a généré deux autres. Une mère de famille revenant d’un voyage en Algérie a été testée positive ainsi que ses trois enfants (1 garçon et 2 filles). La maman est hospitalisée dans le service des maladies infectieuses et les enfants ont été placés en quatorzaine.L'une des filles qui travaille à l'Institut universitaire du cancer de Toulouse Oncopole a ensuite probablement contaminé 3 de ses collègues. 3 personnes ont en tous les cas été testées positives. Quant au fils, il aurait contaminé 3 personnes dans le foyer d’accueil médicalisé de l’agglomération toulousaine où il résidait.
Pas de reprise de l'épidémie en Occitanie
Pour autant, on ne constate pas de reprise de l'épidémie en Occitanie, selon l'ARS. "On n'a pas plus de cas positifs et encore moins hospitalisés" expliquait jeudi Benoît Ricaut-Larose, directeur-adjoint au premier recours à l'ARS "mais on a plus de cas contact."En effet, avec le début des congés le nombre de personnes possiblement en contact avec une personne malade est aujourd'hui plus important. "Avec les vacances, les campings et l'arrivée des premiers cas importés, on a une activité de dépistage des cas-contact plus importante. Notre vigilance reste très élevée, avec l'objectif de circonscrire au plus vite les chaînes de contamination."