AIrbus a dépêché un avion militaire pour récupérer 4 millions de masques depuis la Chine. Ils vont être répartis dans plusieurs pays d'Europe dont la France. Dans le même temps, l'avionneur annonce l'arrêt de sa production commerciale en Espagne, 2 syndicats souhaitent qu'il fasse de même en France.
L'Airbus A330 MRTT s'est posé samedi sur le tarmac de l'aéroport de Toulouse-Blagnac. A l'intérieur, des milliers de cartons contenant au total 4 millions de masques de protection.
Parti le 26 mars de Getafe en Espagne, l'avion a rejoint le site Airbus de Tianjin en Chine. C'est là qu'il a embarqué les masques, destinés à une redistribution dans 4 pays d'Europe : Espagne, Allemagne, Royaume-Uni et la France.
Une initiative qui n'est pas nouvelle puisque l'avionneur a déjà effectué deux vols semblables avec un A330-800 et un A400M ce mois-ci.
400 000 masques confiés à l'ARS
Une partie du stock a été gardée pour les sites de production du géant de l'aéronautique, et 400 000 masques vont être remis à l'Agence Régionale de Santé d'Occitanie, en attendant une redistribution sur le territoire français. L'ARS, qui avait lancé la semaine dernière avec l'Etat un appel aux dons de matériels pour protéger le personnel soignant.Nouvel arrêt de l'activité en Espagne
Cette opération s'inscrit dans un contexte particulier pour le géant du secteur aéronautique, qui emploie 48 000 salariés en France et 2 700 personnes en Espagne. De l'autre côté des Pyrénées, les Espagnols ont annoncé un arrêt de leur activité commerciale ce lundi.
Dans un communiqué, Airbus précise que les nouvelles mesures annoncées par le gouvernement espagnol, qui restreignent les activités non-essentielles dans le pays, vont entraîner un arrêt des activités commerciales jusqu'au 9 avril, excepté pour "certains domaines clés".
Les syndicats veulent un arrêt de l'activité en France
Après un arrêt de 4 jours, les sites de production français avaient repris leur activité de manière partielle le lundi 23 mars, suscitant l'inquiétude de plusieurs syndicats. Ce jeudi, un communiqué des syndicats CGT et UNSA de l'aéronautique demandaient encore l'arrêt des productions non-essentielles :on nous fait prendre des risques pour fabriquer des choses non-essentielles face à la crise sanitaire : notre santé doit passer avant les profits.