Dans une lettre ouverte, le président d'une PME de Toulouse saisit le gouvernement pour généraliser l'utilisation de ses machines dans les hôpitaux et les laboratoires, notamment. Tesalys fabrique des outils capables de décontaminer et broyer sur place les déchets à risques.
Des kilos de masques et de gants sont jetés chaque jour dans les hôpitaux et les établissements de santé. Ils doivent être traités avec la filière classique des Déchets d'Activités de Soins à Risques Infectieux (DASRI), incinérés ou désinfectés.
Dans une lettre ouverte, l'entreprise Tesalys installée à Saint-Jean, près de Toulouse, a saisi le gouvernement. Le président de cette PME propose de généraliser l'installation d'une machine qui peut compacter, broyer et décontaminer les déchets infectieux directement sur le site de production de ces déchets.
Un complément de la filière actuelle
Pour Miquel Lozano cette solution "permettrait de venir en complément de la filière actuelle d’élimination de DASRI avec une solution simple et rapide à déployer, 100% sécurisée et avec de nombreux avantages écologiques".Le patron de la petite entreprise rappelle en effet que depuis le début de l’épidémie de coronavirus, "le volume de déchets à risque est en constante augmentation et que la plupart des DASRI sont aujourd’hui collectés dans les établissements de santé par des prestataires qui les transportent vers des installations spécialisées dans leur traitement (en général des incinérateurs dont uniquement une vingtaine sont autorisés à brûler des DASRI en France)".
Il s'interroge :
A l’heure où les Français sont confinés et s’appliquent à mettre leur masque pour limiter l’épidémie, on peut se demander pourquoi notre pays continue à laisser les déchets dangereux traverser notre territoire avant d’être traités.
Une machine de traitement sur place
Le sytème mis au point par Tesalys et baptisé Stériplus est une machine qui peut traiter les déchets sur place. Les DASRI conditionnés dans les cartons de collecte, sont introduits dans la machine et sont récupérés environ 30 minutes après, broyés et désinfectés. Réduits en poids et en volume, ils peuvent être ensuite éliminés comme des déchets ménagers.
En début d'année 2020 Tesalys s'apprêtait à envoyer des machines en Asie pour traiter les déchets liés au coronavirus. On ignorait alors l'ampleur de cette pandémie.