Coronavirus : l'immobilier à l'arrêt en Occitanie, les professionnels restent toutefois sereins

Depuis le début de la crise sanitaire, les transactions immobilières se sont arrêtées. Il n'y a plus de visites, plus de mandats signés. Les actes de ventes sont en attente. Malgré tout, les professionnels du secteur se veulent rassurants. En temps de crise, l'immobilier reste une valeur sûre.

Camille Guitton a monté son agence immobilière il y a tout juste un an dans le cadre d’une reconversion. Une franchise immobilière à Villefranche de Lauragais. La petite entreprise marche plutôt bien et Camille Guitton réussit à recruter 3 salariés. Mais aujourd’hui, l’activité est au point mort.

3 salariés au chômage technique


Depuis le premier jour du confinement, l’agence a stoppé toute activité. « Il n’y a plus de transactions, on ne peut plus rentrer de mandats, il n’y a plus de visites. J’avais 4 ventes prévues ce mois-ci. Elles sont repoussées. Les notaires ont réduit leurs activités et n’acceptent plus de public. Bref, l’argent ne rentre plus. Mes trois salariés sont au chômage technique. »

Certaines agences immobilières développent les visites virtuelles sur leur site internet. Pour Camille Guitton ce procédé est limité. 
« Il ne faut pas se leurrer, on ne fait pas d’estimations de maisons avec une seule visite virtuelle, et les acquéreurs potentiels, n’achètent pas sur une simple visite sur internet. » 

80% des agences à l’arrêt 


Samuel Sotum est le président régional de la FNAIM. Ce syndicat immobilier compte environ 300 agences sur l’ex Midi-Pyrénées. Selon lui, 80% des agences sont à l’arrêt aujourd’hui. « Les transactions sont quasiment au point mort. Seules les agences qui font de la gestion de portefeuilles et de la gestion de syndics maintiennent une activité grâce au télétravail. »
 

L’immobilier, une valeur refuge


Samuel Sotum se veut pourtant rassurant. Il estime que l’immobilier va rester une valeur refuge en terme d’investissements. " Aujourd’hui, nous nous adaptons. Le confinement est essentiel. Si nous arrivons à reprendre une activité en mai ou juin, nous aurons beaucoup de travail. Parler d’une baisse des prix, c’est trop prématuré. Les taux d’intérêts ne devraient pas augmenter pour faciliter les transactions. Après la crise l’argent devra circuler pour redynamiser l’économie. C’est mon analyse, je suis plutôt optimiste. Mais il ne faudrait pas que la crise dure au delà du mois de juin".

Du côté des notaires l’activité est également au ralenti. La plupart des salariés des officines notariales sont en télétravail, d’autres sont au chômage technique. Les études n’accueillent plus de public.


c’est difficile de conclure des actes de vente, malgré tout on essaye de s’adapter à la clientèle. On essaye avec des procurations, des contrats avec signature numérique 


Maître Frédéric Giral est notaire à Caraman. Il est également délégué immobilier à la chambre interdépartementale des notaires de Toulouse. « Nos 500 notaires s’adaptent, mais c’est parfois difficile d’obtenir toutes les pièces d’un dossier. Nous sommes dépendants d’autres interlocuteurs comme les services du cadastre, les géomètres, le service de conservation des hypothèques. Il y a des contrats en souffrance »
Pour maître Giral, il est prématuré de prévoir l’avenir en terme d’immobilier. Mais lui aussi se veut optimiste. « En toute crise, l’immobilier est apparue comme une valeur sûre. 2019 a été une année record en terme de transactions. Il y aura une baisse des transactions en 2020, mais elle ne devrait pas être conséquente si nous réussissons à reprendre une activité dans des délais raisonnables. »
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