Patrick Schulze-Heil est journaliste pour Arte. Basé habituellement à Paris il a choisi de vivre le confinement à Toulouse où vivent ses enfants. Cet Allemand nous parle de son quotidien, mais aussi des différences entre la France et l’Allemagne au temps de la crise sanitaire.
Les devoirs des enfants, les courses au marché Victor Hugo ou encore la préparation d’un repas, Patrick Schulze-Heil nous raconte son confinement à Toulouse. Des petits films que l’on peut retrouver sur le site internet de la chaîne franco-Allemande Arte sous le titre : « Corona journal Toulouse, chronique d’un confinement »
Il a choisi de se confiner à Toulouse
Des moments de vie captés par son smartphone et mis en ligne après un petit montage.
Mais Patrick Schulze-Heil ne fait pas que ça de ses journées. Journaliste à la rédaction d'Arte, cet Allemand originaire de Rhénanie est habituellement basé à Paris. Il fait des reportages sur tout le territoire pour la chaîne. Au moment du confinement, il a choisi de descendre à Toulouse pour y retrouver ses enfants scolarisés dans la ville rose. Toulouse c’est son autre « maison ». Il a découvert la ville il y a 30 ans lorsqu’il était étudiant en droit. Depuis, il ne l'a jamais vraiment quittée la ville. Il y a rencontré des amis, sa femme…
Aujourd’hui, il jongle entre les tâches ménagères, sa chronique et son métier de journaliste. Chaque jour il traduit des reportages en allemand pour le journal du soir. Le mixage se fait dans la salle de bain, avec une serviette sur la tête.
En Bavière, les mesures adoptées sont presque identiques à celles prises en France. Là-bas c’est le confinement qui est de rigueur. Dans le reste du pays il n’y a pas encore de confinement mais des mesures de distanciation. Mais tout cela pourrait très vite changer…
L'autre grande différence avec l'Allemagne, c'est la manière dont on parle de la situation en France « Il y a quelque chose qui m’interroge, c’est le discours du président Macron. A plusieurs reprises il a dit « nous sommes en guerre » En Allemagne, on n’utilise pas cette métaphore. Là-bas on parle de crise. C’est curieux tout de même ce discours de guerre. »
Le bonheur de retrouver son quartier
Patrick Schulze-Heil prend le temps de se promener dans son quartier 1 heure par jour, seul avec son smartphone. « Ça fait quelques années que je vis en partie à Toulouse que je me balade en ville. Mais là je découvre vraiment mon quartier, les commerçants. Je prends beaucoup plus le temps de parler avec les habitants. On parle plus, tout le monde est conscient de la situation. Donc cette crise m’a permis de faire plus amples connaissances avec mon quartier. Et ça vraiment, j’apprécie »
Patrick Schulze-Heil doit retourner à ses occupations. Pour l'instant, il ne sait pas sur quoi portera le nouvel épisode de sa chronique "Corona Journal Toulouse"