A Toulouse, des salariés ont créé bénévolement une plateforme sur internet. Elle met en lien les industriels ayant adapté leur production pour fabriquer des protections et les structures qui en ont besoin. Une solidarité salutaire, en ces temps de crise sanitaire.
Il y a d'une part des industriels qui ont changé leur production pour se mettre à fabriquer des protections en tout genre : visières, masques, poignées de porte "pour coude"... Et de l'autre, des soignants, des structures d'accueil, en demande pressante de ces protections.Problème : comment faire coïncider cette offre et cette demande ? Une solution a été imaginée par des salariés de l'entreprise Safran, à Blagnac, près de Toulouse. Bénévolement, ils ont créé une plateforme sur internet, industriesolidaire.fr, qu'ils gèrent tout aussi bénévolement.
Structurer l'offre et la demande
Le principe ? Proposer les offres des industriels, mettre en ligne les besoins des structures et des professionnels de santé. Une sorte de "Bon Coin" adapté à la crise sanitaire sans précédent qui frappe la France."On a organisé le site par département", explique Lisa Dupont, responsable communication chez Safran Electrical Power et l'une de ces bénévoles, "pour essayer de favoriser les circuits courts, éviter les problématiques de transport, par souci d'écologie aussi. Dans chaque département, on pourra trouver les offres et les besoins mais on peut aussi avoir une vision globale et nationale".
Utile et pratique
La crèche du CHU de Purpan à Toulouse a posté une annonce sur la plateforme afin de trouver des visières de protection pour le personnel. Quelques jours plus tard, 50 visières fabriquées par Safran ont été livrées (gratuitement) à la structure. "C'est très pratique et très utile, nous avons reçu les visières en moins d'une semaine", commente Vincent Lapotre, le directeur de la crèche.Créée mi-avril, la plateforme compte de plus en plus de gestes de solidarité de ce type. Des dizaines de contacts se sont ainsi noués et le processus ne devrait pas ralentir avant de nombreuses semaines.Voir le reportage de Stéphane Compan et Clara Delannoy, de France 3 Occitanie :