L'arrêté municipal qui permet, depuis le mois de juin, aux bars et restaurants du centre de Toulouse d'étendre leur terrasse, vient d'être prolongé jusqu'au 31 décembre. Objectif : compenser les pertes liées à la crise du coronavirus. Pour les professionnels, ce n'est pas suffisant.
C'est pour venir en aide à un secteur sinistré, qu'un arrêté municipal avait été pris, le 12 juin dernier, permettant aux bars et restaurants du centre-ville de Toulouse, d'étendre leur terrasse sur une partie de la chaussée. Cet arrêté vient d'être prolongé jusqu'au 31 décembre. Il permet aux établissements concernés de compenser partiellement les pertes liées à la crise du coronavirus. 364 bars et restaurants en ont déjà bénéficié.
Soutenir un secteur sinistré
A Toulouse, 15 000 salariés des cafés, hôtels et restaurants ont connu le chômage partiel. Le respect des contraintes sanitaires, notamment la distance minimale d’un mètre entre les tables, l'interdiction de la consommation debout et de la vente au comptoir entraînent une baisse considérable du chiffre d'affaires. Se rajoute à ces contraintes, la fermeture des bars à 22 heures, annoncée par le Préfet de Haute-Garonne pour contenir l'épidémie.Sur son site internet la mairie précise :
Afin d'accompagner les métiers de bouche, la mairie de Toulouse a signé un protocole avec les représentants des professionnels de la restauration en concertation avec les associations de riverains dans divers quartiers. Objectif ? Permettre aux commerçants d'étendre exceptionnellement les terrasses. La Mairie souhaite ainsi soutenir les restaurateurs face à la crise liée à l'épidémie de Covid-19 et protéger l’emploi.
Pour les professionnels, ce n'est pas suffisant
L'arrêté municipal permettant aux bars et restaurants d'étendre leur terrasse prenait fin ce mercredi 30 septembre. C'est donc au dernier jour de cette autorisation que les patrons des établissements concernés ont appris qu'ils pouvaient maintenir leur extension.
Pour Philippe Belot, le vice-président de l'UMIH 31, l'Union des Métiers et des Industries Hôtelières, cet arrêté n'est pas satisfaisant.
On nous prolonge jusqu'au 31 décembre, c'est dans trois mois ! C'est trop court pour nous aider vraiment ! A Paris ils prolongent jusqu'au 31 décembre 2021 !
Des extensions de terrasses non chauffées
Les extensions de terrasses accordées, depuis le mois de juin ou à partir d'aujourd'hui, ne pourront pas être chauffées. Un choix que ne comprennent pas les professionnels, surtout en cette période de crise sanitaire.
Elles ne vont pas servir à grand chose nos extensions de terrasses, si on ne peut pas les chauffer ! C'est un peu comme si on nous donnait une voiture mais sans les roues ! C'est bien, mais ça ne sert pas à grand chose !
Dans quelles conditions ?
l'UMIH, l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie centralise les demandes et les transmet à la mairie qui les analyse. Les demandes font l’objet d’une concertation avec les différentes associations de riverains, et celles représentant des personnes en situation de handicap. Les commerçants ayant obtenu la validation reçoivent un arrêté d'extension de terrasse exceptionnelle, avec un plan à l’appui.Un cadre très précis
- Respect du protocole sanitaire
- Extensions calculées en respectant les différents flux : piétons, vélos, véhicules.
- Pas de musique
- Possibilité d’occuper des places de stationnement ou des voies de circulation sur la base d’études techniques.