Ulcérés par les nouvelles règles leur imposant une fermeture anticipée à 22 heures, à partir de ce lundi 28 septembre, les gérants de bars et de restaurants de Toulouse ont tenu une assemblée générale, cet après-midi. Une délégation sera reçue demain en préfecture.
250 professionnels, propriétaires ou gérants de bars et de restaurants à Toulouse, se sont réunis ce lundi 28 septembre en assemblée générale, pour organiser la "riposte", suite à l'arrêté préfectoral les obligeant à baisser le rideau à 22 heures, jusqu'au 10 octobre.
La profession est vent debout contre ces nouvelles règles, liées à la circulation active du virus dans le département de la Haute-Garonne, et particulièrement à Toulouse. Ce restaurateur toulousain, par exemple, dénonce une injustice. "On n'a aucune visibilité sur la durée", explique Michaël Laclau, du Père Peinard. Le virus, on en a pour peut-être six mois, un an minimum. Donc on ne peut adopter que des solutions pérennes. Là, on nous dit dix jours mais peut-être, ce sera vingt jours, ou trois mois. Ce n'est pas une façon de gouverner qui paraît cohérente".
"Prohibition et clandestinité"
Parmi les professionnels, certains se disent prêts à braver l'interdit. Mais au cours de l'assemblée générale qui s'est tenue ce lundi 28 septembre, aucune décision ferme ne semble avoir été prise. Des actions seront peut-être annoncées demain, après la rencontre entre la préfecture et certains représentants des gérants de bars et restaurants. Elle est prévue à 10 heures.Quoi qu'il en soit, certains prédisent déjà la désobéissance. "On est dans une logique de prohibition donc il y aura de la clandestinité avec tout ce que cela peut entraîner", poursuit le restaurateur toulousain.
On tape sur les bars mais les choses y sont cadrées, dans le respect du règlement et là, on va voir se développer tout le contraire.
Vers des référés
Ce que craignent en tout cas les restaurateurs et cafetiers, c'est la fermeture totale de leurs établissements, comme à Marseille. "On est encore dans une zone d'incertitudes", explique Philippe Belot, de l'Union des métiers de l'hôtellerie 31. "Apparemment, on est à deux points de taux d'incidence de basculer vers une fermeture totale des bars et des restaurants. Dans ce cas-là, on envisage d'aller vers des référés liberté pour attaquer la décision du préfet. Et de relayer notre incompréhension vis-à-vis de mesures discriminatoires envers une profession qui est peut-être la seule en France à avoir mis autant de mesures sanitaires en place".L'UMIH 31 demande également le déblocage de "vraies aides" financières et pas une "aumône" de 1 500 euros, que les professionnels n'auraient d'ailleurs pas tous reçue, selon le syndicat.