A l’Université Jean Jaurès, les examens de fin d'année auront bien lieu mais à distance. Les professeurs sont invités à faire preuve de compréhension et de bienveillance pour ne pas pénaliser les étudiants. Insuffisant pour les syndicats qui plaidaient notamment pour "un 10 pour tous".
La commission formation et vie universitaire (CFVU) qui s’est réunie le 29 avril dernier a statué sur la tenue des examens en période de coronavirus. Les cours en présenciel ne reprendront pas d’ici la fin de l’année universitaire et ne pourront donc être sanctionnés par les examens habituels. Tout se fera à distance.
Réorganisation des évaluations à l'Université Jean Jaurès
- les examens du printemps vont se dérouler en distanciel du lundi 25 mai au mercredi 10 juin.
- les évaluations seront principalement basées sur les enseignements réalisés avant le 15 mars
- il n'y aura pas de validation automatique du semestre
? COMPTE RENDU DE LA NOTE DE CADRAGE VOTÉE LORS DE LA CFVU DU 29.04
— UET (@UEToulouse) April 29, 2020
Voici les nouvelles modalités d'examen : on vous invite à les lire en entier. Contactez nous si un partiel ne correspondrait pas à ces modalités ! pic.twitter.com/KPViDhgYzn
Ne pas pénaliser les étudiants
Deux cas de figure sont possibles :1/ la note obtenue aux prochains examens est supérieure à 10/20, le semestre est alors validé
2/ la note obtenue est inférieure à 10/20 : la note du premier semestre est consultée et si celle-ci est supérieure à la moyenne, elle est alors conservée. Le principe de la meilleure des deux notes est retenu.
Pas de validation automatique : les syndicats étudiants déçus
Les syndicats présents à l’université Jean Jaurès demandaient unanimement une valisation automatique de l'année avec le principe d'un "10 améliorable". Alexis Nicolas, membre du syndicat étudiant UET, Union des Étudiants Toulousains :
Que l’étudiant compose ou non, on demandait qu’il y ait 10 à minima pour que personne ne soit pénalisé.
Mais selon l’étudiant qui a participé à la commission Formation et vie universitaire du 29 avril, cette demande n’a même pas été soumise au vote d’où l’impression « d’avoir nos revendications balayées d’un revers de main ». L’UET dont je fais partie est très déçue, c’est « un déni de démocratie ».
Avant d’ajouter : « avec le recul, je pense que c’est mieux que rien car au départ, il n’y avait aucun cadre à part la bienveillance demandée aux professeurs. On a obtenu que les travaux personnels, c’est-à-dire les dossiers soient privilégiés et non les examens QCM ou examens en temps limité car beaucoup d’étudiants sont peu ou mal équipés en ordinateur. »
✏️ EXAMENS ✏️
— UET (@UEToulouse) April 30, 2020
Nous lançons une campagne de recensement de tous les partiels ne respectant pas à la note de cadrage qui a été votée lors de la CFVU du 29.04. Si c'est votre cas, envoyez-nous un mail en précisant l'UE en question ! ? pic.twitter.com/YI3rAPG1am
La fracture numérique
Dans le courrier qui détaille les modalités d’examen, la présidence de l’université insiste sur le principe de bienveillance envers les étudiants et invite « chaque enseignant·e à faire preuve (…) de la plus grande compréhension et d’une bienveillance accrue. »
Les cours envoyés par mail, les échanges par écran interposé ne suffisaient pas à remplacer cours classiques et échanges entre étudiants et professeurs. Il a fallu également tenir compte de la situation des jeunes peu ou pas équipés d’ordinateurs et de connexion. Des ordinateurs, prêtés par la Région Occitanie, ont bien été distribués à 198 étudiants de l’Université Jean Jaurès mais uniquement après les vacances de printemps.
La session de septembre sur les bancs de la fac, si possible
Les examens de la deuxième session devraient se dérouler sur les bancs de l’université du lundi 14 septembre au samedi 26 septembre, si les consignes sanitaires et de sécurité le permettent. Mais là encore, si l’épidémie était encore trop présente, tout pourrait se faire à distance.