Réinfo Covid continue de revêtir à Toulouse (Haute-Garonne) les panneaux publicitaires privés de messages anti-vaccin du Covid 19. Au moins, une nouvelle affiche sur la vaccination chez les enfants est visible dans la ville rose. L'ordre des médecins assure avoir alerté la préfecture du sujet.
"1 accident cardiovasculaire pour 100 injections : la santé de nos enfants vaut mieux que des vaccins expérimentaux". Voilà ce que l'on peut lire sur une affiche, placardée sur un panneau publicitaire au 12 chemin d'Audibert dans une résidence privée, face à l'école élémentaire Ernest Renan, dans le quartier des Trois Cocus, à Toulouse.
La source de cette information renvoie vers une base de données tenue par l'Agence européenne des médicaments. Or, sur le site de cette agence, il est précisé : «Les informations sur les effets indésirables déclarés ne doivent pas être interprétées comme signifiant que le médicament ou la substance active provoque l’effet observé ou que son utilisation présente un risque.» Ce qui n'est pas précisé sur l'affiche publicitaire.
Ce poster est l'œuvre de l'auto-proclamé Conseil scientifique indépendant, un collectif opposé à la vaccination contre la Covid-19 en raison d'effets secondaires négatifs (dont la corrélation n'a pas été prouvée scientifiquement).
Début juillet, une première affiche avait été vue boulevard de l'Embouchure, près du Canal du Midi. D'autres semblent avoir été observées ailleurs dans la ville Rose, comme par exemple à Jolimont selon certains internautes.
«La campagne d’affichage de Toulouse est le fruit d’une rencontre et d’une réflexion avec les sympathisants de Reinfo Covid 31, qui tenaient à s’investir dans le débat très important de la vaccination à destination des plus jeunes et à informer sur les chiffres que l’on peut mettre en avant s’agissant des effets indésirables», explique le président de Réinfo Liberté, Vincent Pavan, à nos collègues de Libération.
L'Ordre des médecins interpelle le préfet
Mais ces messages prônant les méfaits de la vaccination ne sont pas sans choquer et interpeller les professionnels de santé. Le médecin généraliste de Fronton s'insurge sur Twitter et appelle la mairie à punir "cette communication mensongère".
Ce à quoi le médecin et conseiller de l'Ordre des médecins Stéphane Oustric répond avoir saisi le préfet autour de cette problématique.
Selon le journaliste Stéphane Thépot, 9 affiches auraient été recensées par la mairie de Toulouse.
Comme lors d'une première sollicitation par France 3 Occitanie en juillet, la mairie de Toulouse avait déjà répondu ne pas pouvoir intervenir, les affiches étant placardées sur des panneaux situés dans le domaine privé.