Covid-19 : des chercheurs toulousains percent le secret des gouttes les plus contaminantes

Quelles sont les gouttes - en suspension dans l'air - qui favorisent la transmission du Covid ? C'est l'objet d'une étude de chercheurs toulousains. Des travaux qui permettront d'améliorer la filtration de l'air, l'aération des pièces et la lutte contre les virus.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Tout a commencé après le 1er confinement en septembre 2020. Un groupe de chercheurs toulousains (CNRS, université Paul Sabatier et INP Toulouse, institut national polytechnique), réfléchit : comment est-ce que leurs disciplines pourraient permettre de mieux lutter contre la pandémie ? 

Kevin Roger, chargé de rercherches au CNRS Toulouse fait partie des auteurs de cette étude. Chercheur en génie-chimique, il n'est pas spécialiste médical, mais ses travaux devraient permettre de mieux lutter à l'avenir contre le Covid et d'autres virus. 

L'importance de la taille des gouttes

L'étude va donc se concentrer sur les gouttes. Les gouttes en suspension dans l'air. Leur taille. La durée de suspension et d'évaporation. Et le temps d'infectivité, c'est à dire le moment où ces gouttes sont contaminantes. "Tous ces facteurs jouent sur la transmission du virus, celui du Covid ou d'autres virus", explique Kevin Roger.

Attention aux gouttes de taille moyenne

La taille des gouttes dans les facteurs de transmission d'un virus, ça n'était pas jusqu'à présent ce qui concentrait l'attention des chercheurs. Et pourtant... les auteurs de ces travaux ont déterminé que les gouttes les plus contaminantes étaient les gouttes de taille moyenne. 

En effet, les gouttes les plus lourdes tombent rapidement au sol et présentent moins de danger. Les plus petites, elles, s'évaporent plus vite. Restent les gouttes moyennes dont le temps de suspension dans l'air est de quelques minutes, voire dizaines de minutes. 

L'étude a donc permis d'observer différemment les modèles de suspension et d'évaporation.

Ce n'est pas le nombre de gouttes qui est important. C'est le volume de liquide qu'on inhale.

Kevin Roger - chargé de recherches au CNRS Toulouse

Mieux aérer, mieux filtrer

Cette étude toulousaine aura des débouchés très concrets. Elle devrait servir à élaborer des modèles de santé publique pour mieux lutter contre la propagation du Covid et autres virus.

Par exemple : l'aération d'une pièce toutes les heures n'est peut-être pas suffisante. En effet, certaines gouttes (souvenez-vous, les gouttes de taille moyenne) peuvent contaminer en quelques minutes. Autre application possible à l'issue de cette étude : améliorer la fabrication des masques.

Plus généralement, le laboratoire toulousain de Kevin Roger mène des travaux de recherches sur le séchage ou la précipitation. Des travaux qui intéressent les domaines de la santé, de l'industrie alimentaire, pharmaceutique ou métallurgique.

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information