Une jeune femme atteinte de surdité bilatérale a créé une société de fabrication de masques transparents. En un an, la petite entreprise toulousaine emploie déjà six salariés.
En avril 2020, en plein confinement Anissa Mekrabech a besoin de médicaments et se rend dans une pharmacie. Pour elle qui souffre d’une surdité bilatérale, la communication avec les pharmaciens qui portent un masque s’avère très compliquée. Elle comprend alors que tous les gens comme elle vont avoir besoin de trouver une solution pour continuer à lire sur les lèvres pendant cette crise liée au Covid. C’est là que l’aventure a commencé.
Après plusieurs semaines de recherches, la jeune femme âgée de 31 ans met au point un masque de protection adapté. Un masque avec une large bande transparente lavable et anti-buée et avec une barrette nasale amovible ainsi que des élastiques réglables. Pendant plus de six mois, avec ses collaboratrices et amies elles ne se sont pas payées.
Mais pour elles, ce qui importait c’était la réussite de toute une équipe. "On partage les mêmes valeurs ; le plus important c’est de se respecter et d’élever chacun. C’est pour cela que ça fonctionne bien entre nous," explique la jeune entrepreneuse. Aujourd’hui la société Asa Initia compte six salariés. Et surtout les masques créés par Anissa permettent à de nombreuses personnes de continuer à communiquer et donc de reprendre le travail. Des enfants malentendants peuvent suivre les cours. "Avec ce masque, il y a moins de personnes exclues", dit modestement Anissa.
L'entreprise possède un showroom dans la zone du Chapitre à Toulouse.