La reprise d’activité pour les bars et restaurants ne devrait pas être effective avant le 15 janvier prochain. Une date qui n’est pas définitivement confirmée par Bercy. Un nouveau coup dur pour ce secteur en grande difficulté face à la crise Covid et qui parle de "hold-up" d''Etat.
Rien n’est encore certain mais la date du 15 janvier a été évoquée par le gouvernement concernant la réouverture des bars et restaurants.
Cette nouvelle plonge les cafetiers et restaurateurs dans le plus grand désarroi. Selon franceinfo, Matignon a confirmé qu’il était compliqué de rouvrir les bars et restaurants avant les vacances de Noël mais qu’au-delà, il est impossible de confirmer ou démentir une date.
Philippe Belot, le vice-président de l’UMIH 31, l'union des métiers des industries de l'hôtellerie, attend des compensations de la part de l’Etat :
"On ne demande pas aux propriétaires d'arrêter d'encaisser les loyers, on ne demande pas aux banques d'arrêter de prélever les crédits ni aux assurances qui ont encaissées 12 milliards d'euros de dividendes au mois de juin de stopper les prélèvements, tout le monde encaisse et nous ? On a l'impression que tout le monde va se servir sur le cadavre de nos établissements", s'indigne Philippe Belot.Lorsque l’on crée un préjudice à quelqu’un, on doit en assurer l’entière compensation. On ne demande pas des aides, on est pas là pour pleurer. Ce que l’on veut c’est que l’on compense en totalité le préjudice que l’on subit et que ce hold-up, fait aujourd’hui par des gens que nous avons élus pour nous représenter, doit cesser.
Selon Philippe Belot, "la moitié des bars et restaurants de Haute-Garonne pourraient déposer le bilan d’ici la fin de l’année si rien ne change".
Le premier ministre Jean Castex devrait faire des annonces la semaine prochaine tout en dévoilant le plan de soutien spécifique mis en place dans le secteur de l’hôtellerie-restauration.
Recours devant le conseil d’Etat
L’union des métiers des industries de l’hôtellerie (UMIH) annonce que les restaurateurs et cafetiers vont déposer un recours devant le Conseil d’Etat.On considère qu’il y a une distinction de traitement et de concurrence entre la restauration collective, qui a le droit de travailler, et notre restauration qui n’en a pas le droit alors que rien ne démontre si c’est plus dangereux d’un côté que de l’autre. C’est une tentative pour faire comprendre au gouvernement qu’on ne peut pas tout accepter en permanence. Si on gagne, on se doute bien quand même qu’un nouveau décret suivra.
De leur côté, les commerces dits "non essentiels" tentent de faire pression et souhaitent une réouverture le vendredi 27 novembre prochain, à la date du "black Friday". Les discussions entre Matignon et les représentants du secteur se poursuivent.