Une partie des commerces dits non essentiels pourra rouvrir le 1er décembre si la situation sanitaire s'améliore. Une mesure gouvernementale qui ne s'appliquera pas aux bars et restaurants. Ces professionnels sont désespérés.
"Certains restaurateurs se mettent à chialer" raconte Guy Pressenda le président de l'UMIH, l'Union des Métiers et des Industries Hôtelières de la Haute-Garonne. La situation est critique dans le secteur et les annonces du Premier ministre Jean Castex ce jeudi n'ont rien arrangé.Ces professionnels de la restauration et des débits de boissons ne s'attendaient pas à reprendre leur activité ce vendredi mais ils pensaient au moins avoir une date de réouverture.C'est injuste. Surtout que l'on n'a pas de date de réouverture. Beaucoup de confrères sont anéantis. On essaye de les calmer mais il y a une telle colère. C'est dur.
Ce restaurateur qui gère 5 établissements sur Toulouse est en colère. Il dit qu'il fera tout pour maintenir son activité et conserver ses 48 salariés mais l'avenir s'assombrit de jour en jour.On n'a aucune visibilité. On se sent abandonné.
Selon le syndicat UMIH, les liquidations devraient dépasser les 30% dans quelques semaines.
"On ne voit pas arriver les aides"
Olivier Bouscatel explique qu'il doit continuer à payer les loyers, les factures d'électricité, les crédits à la banque "comme si tout tournait".On ne voit pas arriver les aides promises par l'Etat. On réclame que les propriétaires des locaux jouent le jeu et on demande à ce que l'Etat prenne en charge le paiement des congés payés de nos salariés. On ne peut pas nous demander de rester fermés et en même temps de réparer les préjudices.
Victimes économiques de la pandémie
L'Union des entreprises de proximité (U2P) "dénonce le choix initial du gouvernement" de faire des commerces et services de proximité "les principales victimes économiques de la pandémie", selon un communiqué.L'U2P, qui représente professions libérales, petits commerçants artisans, "demande qu'un point de situation soit effectué au plus tard le 26 novembre afin de préparer une reprise des activités dès le 28 novembre ou au plus tard le 1er décembre".
La 3ème vague : la détresse psychologique
Guy Pressenda, le président de l'UMIH 31 relaye l'état d'esprit de ces chefs d'entreprises.Face à l'angoisse qui s'amplifie, la CCI France, l'organisation nationale des chambres de commerce et d'industrie, réclame ce vendredi que la date du 1er décembre soit désormais "une date ferme et non conditionnelle pour permettre la réouverture de tous les commerces".Certains ont envie de se foutre en l'air. C'est grave. La troisième vague de l'épidémie c'est la détresse psychologique de ces professionnels et ça, qui va s'en occuper ? Ca finira quand ?