Covid à Toulouse : une étude sur les risques d'un relâchement pendant les fêtes

Le taux de positivité a baissé. Il s'établit à 5% dans la métropole de Toulouse. Mais comment va circuler le virus dans les prochains mois ? Pour répondre à cette question, une biostatisticienne du CHU Purpan a modélisé l’impact des possibles relâchements de la population pendant les fêtes.

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Le taux de positivité a baissé, 5% aujourd’hui contre 9% il y a 3 semaines. Mais le virus circule toujours dans la métropole de Toulouse, c’est une réalité soulignée par le CHU de Toulouse dans son point presse hebdomadaire. 

"La situation est plutôt rassurante" précise la biostatisticienne du service virologie du CHU Purpan à Toulouse, Chloé Dimeglio, mais cela n'a qu'un temps. Elle a donc cherché à savoir comment ce virus allait circuler pendant les prochains mois, bref l’impact d’un relâchement pendant les fêtes.

Des taux en augmentation dès début janvier

Selon cette étude, pas encore publiée, le taux de positivité devrait augmenter significativement après la période des fêtes. Actuellemment de 5%, il serait aux alentours de 8% début janvier, de 9,8% début février pour atteindre 12,5% début mars et finalement 15% le 27 mars. Une courbe clairement ascendante.

 "Et en prenant une version optimiste", précise t-elle, "c’est-à-dire si les mesures barrière sont bien respectées, s’il n’y a pas de rassemblements trop importants, comme le recommandent les autorités sanitaires."

Moins on sera raisonnable, plus le virus va circuler. 

Chloé Dimeglio, biostatisticienne du service virologie du CHU Purpan à Toulouse

Une version optimiste, de l’aveu même de la biostatisticienne, car si les gestes barrière étaient abandonnés, le virus circulerait de nouveau très fortement.

Les derniers chiffres de circulation de la covid selon le CHU de Purpan à Toulouse au 18 décembre 2020 :

Pas d’immunité collective

Sans vaccination, l’épidémie va redémarrer car trop peu de Toulousains ont été touchés par la covid. En extrapolant l’enquête sérologique réalisée cet été, le taux d'atteinte de la population toulousaine par le virus est de 5,5%. Selon la chercheuse, c'est trop peu pour espérer stopper la dynamique du virus et de possibles prochaines vagues.

La vaccination, un moyen de contrôler l’épidémie

En vaccinant 9% de la population avant la fin du premier trimestre 2021 et donc en respectant le calendrier vaccinal, le taux de positivité du virus se stabiliserait à 10%.  "Avec un taux d’adhésion important, on arrivera à contenir la circulation du virus, c'est l'objectif."

C’est la solution que prône Chloé Dimeglio pour stopper la dynamique virale et surtout limiter les hospitalisations. C'est en tout cas ce qu'elle lit dans ses courbes statistiques. 

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