Crash d'un prototype en Ariège : turbulences attendues dans l'ascension de l'entreprise Aura Aero

La start-up de Toulouse Aura Aero devait obtenir sa certification dans les prochains jours pour son avion de voltige, Integral R. Ce prototype s'est écrasé mardi 12 avril en Ariège tuant les deux pilotes d'essai à son bord. Cet accident intervient alors que l'entreprise venait de nouer un partenariat majeur avec Safran.

L'accident de l'avion de voltige, l'Integral R, sur la commune de Prat-Bonrepaux en Ariège, le mardi 12 avril, est tragique pour la société toulousaine Aura Aero. Tout d'abord en raison de la perte de Simon de la Bretèche et Baptiste Vignes, champions du monde de voltige aérienne et salariés de la start-up industrielle. Mais aussi les doutes qu'il fait planer sur l'avenir de l'entreprise elle-même.

Partenariat majeur avec Safran

Cet événement intervient, peut-être, au pire moment pour Aura Aero. Créée en 2018 par trois anciens d'Airbus, la société s'était lancé le défi de devenir le leader mondial de l’avion hybride-électrique. L'annonce d'un partenariat majeur avec Safran venait d'être dévoilée à la presse.

Cette collaboration porte sur deux projets. Le premier concerne la conception d'ERA, un avion régional de 19 places capable de réaliser des vols domestiques 100% électriques jusqu'à une distance de 400 kilomètres. Le premier vol est attendu pour fin 2024. Aura Aero avait fait sensation en 2021 en annonçant 200 intentions d'achat de cet avion électrique. 

Levée de fonds de 50 M€ pour l'été

L'Integral E, un avion de voltige bi-place, totalement électrique et dédié surtout à de la formation est le deuxième dossier. C'est la version thermique de cet appareil qui s'est écrasé dans le Gers et dont la certification devait intervenir dans les prochaines semaines.

Est-ce que cet accident va fragiliser l'ascension de cette start-up qui a lancé une levée de fonds de "30 à 50 M€ d'ici à cet été" ? Installée à l'aérodrome de Toulouse-Francazal, Aura Aéro venait d'engager une phase d'études avec les collectivités locales afin d'identifier un nouveau lieu de production plus adapté à ses besoins croissants. 

Mais pour l'heure la direction de la société n'est pas en mesure de communiquer pour lever les craintes. "Nous ne pouvons donner aucune information complémentaire à ce stade. Une enquête est en cours" indique-t-elle sur les réseaux sociaux. 

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