Crash du vol Rio-Paris : 13 ans après, le procès s'ouvre enfin ce lundi

C’est la catastrophe la plus grave qu’ait jamais connue une compagnie aérienne française 13 ans après le crash du vol Rio-Paris, le procès en correctionnelle d’Airbus et Air France s’ouvre ce lundi. Les familles des 228 victimes espèrent enfin obtenir des réponses.

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Angoisse et soulagement pour les familles des 228 victimes du vol Rio-Paris, qui s'est abîmé en mer en Juin 2009. Après 13 ans de combat, le procès d'Air France et d'Airbus s'ouvrent enfin devant le tribunal correctionnel de Paris ce lundi. 

Une catastrophe aérienne majeure

Nous sommes le 1er juin 2009. Trois heures après son décollage à Rio de Janeiro, l' Airbus A330 d’Air France s’écrase dans l’océan Atlantique. Sur les 216 passagers et 12 membres de l’équipage, présents à bord, il n’y aura aucun survivant.

C'est la catastrophe la plus grave qu'ait jamais connue une compagnie aérienne française. 

 2 ans pour localiser l'épave

Selon les expertises du BEA, le givrage en vol de trois capteurs situés à l’avant de l’avion, les sondes Pitot, a entraîné un dérèglement des mesures de vitesse, et a désorienté les pilotes, jusqu’au décrochage de l’appareil.

L’épave de l’avion n’est localisée que deux ans plus tard. Les boîtes noires contenant les enregistrements des données de vol et les conversations de l’équipage sont enfin récupérées.

Un non-lieu d'abord prononcé

Mais après 10 ans d’enquête, les juges d’instruction chargés de l’affaire prononcent un non-lieu. Les familles des victimes crient alors à l’erreur judiciaire et réclament la tenue d’un procès. Elles font appel. 

En 2021, la cour d’appel rend un arrêt radicalement différent. Elle estime que l’entreprise Airbus n’a pas suffisamment pris au sérieux le gel répété des sondes Pitot. Des carences dans la formation des pilotes d’Air France sont également pointées du doigt.

Un procès enfin

13 ans après le crash, le procès de cet accident va se tenir au tribunal correctionnel de Paris. Un soulagement mais aussi une angoisse pour les familles de victimes :"c'est un peu difficile", confie Michel Monmayou, dont la fille de 35 ans a péri dans le crash. "Mais c'est l'aboutissement de 13 ans de lutte. J'ai hâte d'y être même si cela m'angoisse aussi."

Des familles qui attendent que justice soit enfin faite : "Ce n'est pas l'intérêt financier qui prime", explique l'avocat de Michel Monmayou, "les familles ont surtout besoin que soient clairement déterminées les responsabilités de chacun."

Airbus et Air France comparaissent pour homicide involontaire. Ils encourent une peine maximale de 225 000 € d’amende. 

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