La cour d'assises du Tarn vient de rendre son verdict dans le procès en appel de la fusillade au niqab de juillet 2017 à Toulouse. 2 des accusés ont été condamnés à la perpétuité ce 7 octobre. 3 autres prévenus écopent de peines de 12 à 22 ans de réclusion. Un homme est relaxé.
La cour d'assise du Tarn vient de rendre son verdict à Albi après 3 semaines d'audience dans le cadre du procès du tueur au niqab de juillet 2017, dans le quartier de la Reynerie à Toulouse. Ce vendredi 7 octobre 2022, cinq personnes écopent de lourdes peines dont la perpétuité pour 2 des accusés.
Perpétuité confirmée pour deux accusés
La cours d'assises du Tarn a donc une nouvelle fois retenu la préméditation dans ce procès du "tueur au landeau et au niqab", crime perpétré en juillet 2017 à Toulouse.
Sur les six accusés, deux sont condamnés à la perpétuité avec des peines de sûreté de 22 ans pour meurtre en bande organisée avec préméditation. Il s'agit de Walid Derqaoui et Abdelkader Ramdani. Verdict similaire à celui prononcé en première instance.
12 à 22 ans pour 3 autres accusés
Trois autres hommes, accusés d'avoir hébergé les tueurs, de leur avoir fourni des armes ou un soutien logistique, ont vu leur peine légèrement réduite ou confirmée, entre 12 ans pour Yacine Frikass, 15 ans pour Kamel Bettouati et 22 ans pour Jamel Bettouati. Une sixième personne a été relaxée.
Interrogé par l'AFP, Me Pierre Dunac, avocat de Yacine Frikass, a estimé que si la condamnation "est à la baisse, elle n'est pas satisfaisante car ce garçon nie toute implication". Il a annoncé un pourvoi en cassation "par nécessité" pour son client, estimant qu'il en sera de même pour "notamment ceux qui ont été condamnés aux peines les plus lourdes".
De son côté Maître Nicolas Raynaud de Lage, avocat de l'une des familles partie civile, a pour sa part déclaré à l'AFP que "le verdict est satisfaisant". Il s'est félicité de "voir acter définitivement que tous (...) à des niveaux divers, mais totalement meurtriers, sont participatifs dans cette association de malfaiteurs".
La tuerie au landeau
En juillet 2017 dans le quartier Reynerie à Toulouse, un soir d'été aux alentours de 21 heures, un homme déguisé en femme voilée a sorti une kalachnikov d'une poussette et a tiré une trentaine de balles en rafale, visant et tuant Djamel Thari, un homme de 27 ans, sur fond de trafic de stupéfiants, selon les enquêteurs, entre deux bandes rivales de la Bagatelle et de la Reynerie.
Le bilan ne s'est pas arrêté pas là : sept autres personnes, dont cinq proches de la personne ciblée, sont blessées, ainsi que deux passants.
7 hommes devant la justice en première instance
Sept hommes âgés de 26 à 38 ans devaient répondre de cette tuerie. Cinq d'entre eux étaient poursuivis pour meurtre en bande organisée. Le sixième pour complicité et le septième pour participation à une association de malfaiteurs. Tous ont contesté une quelconque implication.
En septembre 2021 en première instance, au terme de trois semaines d'audience, la cour d'assises de Toulouse avait condamné à perpétuité les deux principaux accusés. 4 autres co-accusés avaient écopé de peines de 8 à 25 ans de prison. Le septième avait été relaxé.