Le gouvernement envisage de créer des péages urbains. Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, est contre ce dispositif et ne l’appliquera pas à Toulouse.
Ce n’est encore qu’un chantier. Mais un avant-projet de loi envisage la création de péages urbains. Le dispositif existe depuis 15 ans à Londres. Stockholm et Berlin ont également franchi le pas. En France, une première tentative est apparue en 2007. Mais les conditions de mise en oeuvre sont tellement restrictives que le péage urbain ne s'est pas installé à l'entrée de nos grandes villes.
Le projet de loi Orientation Mobilité (LOM) relance le débat. Les agglomérations de plus de 100 000 habitants pourront faire payer les automobilistes. Les tarifs sont réglementés et un maximum de 5 euros s'impose pour les villes de plus de 500 000 habitants. S'agissant des camions, la facture ne pourra pas dépasser les 20 euros.
En toute hypothèse, ce sont les collectivités qui décideront d'implanter les péages. Alain Juppé a annoncé que l'accès à Bordeaux restera gratuit.
Jean-Luc Moudenc est sur la même position. Le maire de Toulouse estime que "si la loi ouvre cette faculté (ndlr la création d'un péage urbain), nous ne mettrons pas en oeuvre une telle disposition". Le président de Toulouse Métropole est "hostile par principe" à un péage urbain "car cela opérait une ségrégation au détriment de ceux qui habitent plus loin. Un telle organisation peut être adaptée à la capitale d'un pays, pas celle d'une région".
Voir le reportage d'Emmanuel Watt :