Le Toulousain Jean-Christophe Péraud, sur le podium du Tour de France 2014, a été nommé par l'Union cycliste internationale (UCI) au poste de manager en charge notamment de la lutte contre la fraude technologique, l'autre nom de la tricherie mécanique.
Ingénieur de formation, le Toulousain, âgé de 40 ans, a terminé sa carrière de coureur cycliste professionnel à la fin de la saison 2016.
Péraud a couru au plus haut niveau en VTT (médaille d'argent aux JO de Pékin 2008) puis sur la route (2e du Tour 2014).
Il sera chargé en particulier "des procédures d'approbation du matériel et de l'habillement utilisés en compétition, de la gestion des projets relatifs à l'utilisation des nouvelles technologies dans les épreuves cyclistes et de la lutte contre la fraude technologique", a précisé la fédération internationale.
L'UCI a détaillé le parcours de son nouveau manager, titulaire d'un DUT de Génie chimique, d'une licence et d'une maîtrise en Génie des procédés, et d'un diplôme d'Ingénieur en Génie énergétique et environnement obtenu auprès de l'Institut National des Sciences Appliquées (INSA) de Lyon.
Par la suite, "JC" Péraud a exercé son métier d'ingénieur, d'abord comme ingénieur progrès à la forge du Creusot, puis en tant qu'ingénieur en thermohydraulique pour Areva.
Le président de l'UCI David Lappartient, en poste depuis fin septembre, a salué l'arrivée de Jean-Christophe Péraud, "l'homme idéal pour travailler, en étroite collaboration avec la commission ad hoc de l'UCI, à la modernisation du règlement et des procédures en vigueur dans le domaine du matériel, en particulier en ce qui concerne la lutte contre la fraude technologique", dont l'exemple le plus connu est le moteur caché dans le vélo.
David Lappartient a confirmé que ce sujet, qu'il place parmi ses grandes priorités, donnerait lieu à un plan d'action détaillé dont le contenu sera dévoilé en janvier.
Jeudi, la fédération internationale avait déclaré ne pas exclure "d'ouvrir une enquête" suite à de nouvelles accusations de dopage mécanique portées contre l'ancien champion suisse Fabian Cancellara.
"L'UCI dispose déjà d'une politique efficace en matière de matériel et de lutte contre la fraude technologique, mais je suis convaincu que celle-ci peut encore progresser. C'est ce à quoi je m'emploierai dès à présent", a commenté Jean-Christophe Péraud.